D'après une étude publiée par Médiamétrie, les Français sont désormais 6,6 millions à écouter la radio depuis leur smartphone. Lequel téléphone chemine blotti dans les poches de 23,8 millions de personnes. Résultat : les radios de la bande FM sont de plus en plus nombreuses à tout parier sur ces appareils high-tech.
Depuis 2009, le smartphone est devenu l'un des principaux enjeux de développement – s'offrant même le luxe de supplanter le web – pour les radios. Alors que le média accusait ces dernières années une légère perte de vitesse notamment liée à la progressive obsolescence des postes de radio et l'insuccès de la radio sur la toile, le smartphone est en passe de remplacer le poste de radio. Mieux encore : la radiodiffusion n'aurait finalement qu'à prendre appui sur la modernité des téléphones intelligents pour passer le cap du tout numérique.
Outre le lancement des applications mobiles de RTL et NRJ en 2009, les stations de radio sont nombreuses à avoir répondu présent à l'appel : c'est le cas de Radio France et Europe 1 depuis 2010, mais également des "Indés radios" (regroupant 124 structures indépendantes) depuis cette année. La numérisation des stations semble désormais irréversible et tout le monde s'accorde à dire que c'est tant mieux. Grâce au smartphone, les stations ne véhiculent plus seulement du son, mais aussi de l'image, du texte et de la vidéo. Une perte d'identité ? Pas si sûr selon les journalistes radio qui louent les mérites de cette démultiplication des possibles.
La vidéo, axe essentiel de croissance pour la radio sur mobile
Cela peut sembler contradictoire, mais la radio sur smartphone est aujourd'hui surtout visuelle. Les statistiques parlent d'elles-mêmes : à choisir entre une vidéo et un pure-player son, l'internaute opte la plupart du temps pour la première. Et bien que l'image ne soit pas cruciale pour assimiler un message radio, elle constitue un service supplémentaire incontournable.
À l'heure où les smartphones ne cessent de conquérir les Français, les radios espèrent voir s'élargir encore un peu plus les périodes d'écoute, déjà bien fragmentées grâce au podcast. Une écoute qui n'est par ailleurs pas prête de sombrer, grâce notamment à l'internet mobile contournant les limites de la couverture hertzienne.