Reconnaître un criminel par son odeur
Publié le - Mis à jour leSi l’identification d’un criminel sollicite le plus souvent la mémoire visuelle des témoins, la reconnaissance olfactive serait également efficace. Cette hypothèse est confirmée par une étude menée par des chercheurs de l’Institut Karolinska de Stockholm, en Suède, et des scientifiques des Universités de Porto, d’Aveiro et de Coimbra, au Portugal.
D’après Laura Alho de l’Université d’Aveiro, chaque individu dégage une odeur unique pouvant être assimilée à une empreinte. Ainsi, l’identification olfactive permettrait de confondre l’auteur d’une agression impliquant des contacts physiques.
Un témoin olfactif
D’après les résultats de l’étude publiés dans Frontiers in Psychology, le nez humain est suffisamment performant pour identifier un coupable, même s’il n’a pas la fiabilité (80 à 90%) de l’odorat d’un chien renifleur. Pour vérifier leur théorie, les scientifiques ont sélectionné 73 étudiants et leur ont montré la vidéo d’un braquage ou d’une agression sexuelle. Une odeur corporelle a été diffusée durant le visionnage des images violentes. Les chercheurs ont ensuite demandé aux étudiants de reconnaître l’odeur du coupable parmi 3, 5 ou 8 échantillons sans avoir le droit de renifler deux fois le même échantillon. Ils ont constaté que 46% des sujets ont trouvé la bonne réponse parmi 8 échantillons, 56% pour 5 échantillons et 96% pour 3 échantillons.
Des facteurs influençant la performance
Ces résultats démontrent l’efficacité du témoignage olfactif. Cependant, la longueur du line-up influe sur le résultat, un phénomène observé également en identification visuelle. Le facteur temps modifie également les résultats comme le confirme une seconde expérience menée sur 40 étudiants dans les mêmes conditions que la première. Les volontaires devaient reconnaître l’odeur du coupable parmi 5 échantillons après 15 minutes ou une semaine. 55% des étudiants ont reconnu l’odeur du criminel parmi les échantillons présentés au bout d’un quart d’heure. Le taux de réussite chute à 25% chez les individus exposés aux échantillons une semaine après le visionnage de la vidéo. Selon les scientifiques, ces résultats devraient encourager le recours aux témoins olfactifs dans un cadre légal, surtout si la victime n’a pas pu voir son assaillant.
Sources:sciencesetavenir, topsante
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