En l’espace de deux mois, la population mondiale des rhinocéros blancs du nord a diminué d’un tiers. Tant et si bien que cinq de ces animaux seulement restent aujourd’hui en vie à l’échelle du globe.
Suite au décès d’Angalifu, 44 ans, au Safari park de San Diego dimanche 14 décembre – vraisemblablement des suites de vieillesse –, il ne reste désormais plus que cinq rhinocéros blancs du nord dans le monde. Cette sous-espèce a en effet été notamment particulièrement touchée par le braconnage : on attribue des vertus aphrodisiaques à leur corne, notamment en Asie – commerce illégal représentant plusieurs milliards de dollars. D’autre part, le fonds mondial pour la nature (WWF) souligne que les guerres en Afrique ont également favorisé sa disparition.
Résultat : reste dorénavant Nola, une femelle au parc de San Diego, un mâle dans un zoo tchèque et trois autres dans une réserve située au Kenya. À noter que ces trois derniers avaient été envoyés là-bas par la République tchèque pour faciliter leur reproduction – la savane africaine disposant d’un climat en théorie adapté. Malheureusement, les tentatives se sont jusqu’à aujourd’hui révélées vaines. Dernière solution : la fécondation in vitro des femelles.
Les rhinocéros blancs du Sud, et noirs, en meilleure forme
Du côté des rhinocéros blancs du sud, 20 000 individus sont actuellement recensés de par le monde, tandis que 5 000 rhinos noirs sont enregistrés. Néanmoins, le braconnage devrait rapidement – d’ici quelques années jugent les spécialistes – aboutir à un taux de natalité moindre que le taux de mortalité. Par exemple, 1 020 individus ont été abattus en 2014 en Afrique du Sud, où se situe 82 % de la population mondiale des rhinocéros.