Les sages-femmes pourront prochainement pratiquer l'IVG médicamenteux

Les sages-femmes pourront pratiquer l'IVG

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Un amendement du projet de loi santé va donner le droit aux sages-femmes de pratiquer des interruptions volontaires de grossesse (IVG) par voie médicamenteuse, une technique jusque-là réservée aux médecins.

Faciliter l’accès à l’IVG

L’amendement avait d’abord été supprimé par la commission des Affaires sociales du Sénat, mais il a été finalement rétabli par un vote à main levée des sénateurs. Cet article élargit les compétences des sages-femmes pour leur permettre de pratiquer l’IVG médicamenteuse de manière autonome. La ministre de la Santé Marisol Touraine a défendu cette mesure comme "une réponse de proximité parmi d'autres pour les femmes qui souhaitent avorter." Quarante ans après la loi Veil, toutes les femmes n’avaient jusqu’alors pas accès à des centres IVG près de chez elle. Chaque année 6 000 femmes sont en effet obligées de se rendre à l’étranger pour pouvoir bénéficier d’une IVG dans les délais légaux. L’amendement pourrait ainsi permettre de faciliter l’accès des femmes à l’IVG et d’améliorer la qualité de leur prise en charge. En parallèle, le gouvernement met en place un numéro vert anonyme et gratuit (0 800 08 11 11) pour informer les femmes sur l’IVG. Son lancement coïncide avec la Journée mondiale pour le droit à l’avortement du 28 septembre.

Autonomiser les sages-femmes

Marie-Josée Keller, présidente du Conseil national de l’Ordre des sages-femmes, rappelle que les sages-femmes ont toutes les compétences requises : "Nous sommes ainsi formées à la gynécologie, aux questions de contraception et d’avortement dans notre cursus initial et dans le cadre de la formation continue. Je rappelle, en effet, que nous sommes une profession médicale et que nous disposons d’un droit de prescription. " Les sages-femmes étaient déjà présentes dans les centres IVG, mais elles travaillaient sous la responsabilité d’un médecin. Elles savent également faire face aux effets secondaires des avortements tels que les douleurs et les saignements. Enfin, les sages-femmes sont protégées par la clause de conscience : elles peuvent refuser de pratiquer l’avortement pour raisons personnelles.

S’il est important de faciliter l’accès à l’IVG, la prévention ne doit pas être oubliée pour autant. Les médecins comme les sages-femmes rappellent qu’il ne faut à ce titre pas abandonner les campagnes d’informations.

 

Sources : TF1, La Croix, Le Parisien

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