La lutte contre le cancer prend une place de plus en plus importante dans la société. Cette explosion anarchique des cellules, qui à terme peut causer la mort, est de mieux en mieux contrôlée. Les tests de détection des différents cancers se développent, se précisent, et les opérations se démocratisent de plus en plus. Aujourd'hui, le cancer continue à faire peur, mais il ne terrorise plus comme avant, il ne représente plus l'inconnu. Ce qui n'est pas le cas de la chimio, pour beaucoup synonyme de destruction du corps, sans garantie de succès. Un jeune canadien de 16 ans a changé la donne.
Après les découvertes aussi incroyables qu'insolites sur les dépistages du cancer du sein ou du pancréas, Arjun Nair, jeune étudiant de 16 ans, s'attaque aux traitements. Ce dernier s'est penché sur les traitements contre le cancer après le diagnostic de sa grand-mère, qui en a beaucoup souffert. Après quelques recherches, il découvre que la photothermie détient une place assez importante dans les différents concours médicaux au Canada, et décide finalement de tenter sa chance. Au bout de deux ans de recherches, en bibliothèque comme en laboratoires, il présente son dossier au concours annuel Sanofi BioGENEius Challenge Canada, grand concours des avancées médicales : le souhait des médecins est que la photothermie remplace la chimiothérapie.
La nanoparticule d'or plutôt que la chimio ?
Plusieurs techniques pour se débarrasser d'un cancer existent aujourd'hui. L'une d'elles, la photothermie, consiste à brûler les cellules cancéreuses grâce à des vibrations et des rayons infrarouges, après avoir injecté des nanoparticules d'or aux cellules cancéreuses. Ces nanoparticules s'accumulent dans les tumeurs, formant des bulles, qui sont ensuite chauffées par infrarouge. Alors, elles détruisent la tumeur de l'intérieur. L'avantage de l'infrarouge est qu'il n'abime pas la peau et ne la brûle pas : c'est une longueur d'onde qui fait simplement vibrer les cellules.
En 2003, l'INSP présente l'intérêt des cellules d'or dans la thérapie contre le cancer. Cette technique, mise en avant dans les années 90 par Naomie Halas, devrait remplacer, à terme, la chimiothérapie, indique le CNRS dans un communiqué. En effet, la chimiothérapie consiste à injecter dans le corps des produits qui sont censés détruire la tumeur. Si la destruction de la tumeur n'est pas systématique, celle du corps, en revanche, l'est : perte des cheveux, des dents pour certains, des ongles, brûlures d'estomac, maux te tête, paralysie de douleur etc. L'infrarouge, indolore, est de ce point de vue, infiniment meilleur pour les patients. Malheureusement, sa puissance est très limitée.
Décupler les effets de la photothermie
Les cellules cancéreuses développent des protéines de stress qui luttent contre les rayons infrarouges et contre la chaleur. Aussi, le traitement est inefficace pour des patients trop lourdement touchés. Cependant le jeune chercheur a découvert qu'un antibiotique pouvait rendre le traitement plus efficace car il réduirait les défenses des tumeurs. Aussi, cette thérapie contre le cancer qui était jusqu'alors très limitée, prend définitivement un poids considérable.
Au total, plus de 200 élèves du secondaire ont participé à ce concours, parrainé par Sanofi, société pharmaceutique française. Un peu plus de 120 projets y ont été présentés, tous développés en laboratoires avec des professionnels. Arjun Nair a reçu le premier prix (5 000 dollars canadiens), attribué par un comité de chercheurs réunis au Conseil National de Recherches du Canada (CNRC). Autrement dit, son idée est reconnue mondialement au même titre que les découvertes des plus grands chercheurs.
Sources : maxisciences.com ; huffingtonpost.ca