Sida : l’usage du préservatif peine à s'imposer chez les étudiants

57% des étudiants et 42% des lycéens n’utiliseraient pas systématiquement un préservatif lors de leurs rapports sexuels. Ces chiffres découlent d’une étude menée par OpinionWay pour le compte de la mutuelle étudiante Smerep.

Dans le cadre du Sidaction qui se tiendra du 24 au 26 mars prochains, la Smerep a publié les résultats d’une étude OpinionWay menée en 2016 auprès de 507 étudiants et de 707 adhérents de la mutuelle. Les chiffres démontrent le peu d’intérêt accordé par les jeunes au préservatif et au dépistage.

Le préservatif impopulaire

D’après les résultats de l’étude, plus de la moitié des universitaires et plus de 40% des lycéens n’utilisent pas systématiquement de préservatif. Trois quarts des étudiants estiment que ce moyen de protection est inutile, car leur relation est stable. Pour 16% des récalcitrants, l’utilisation du préservatif diminue les sensations et pour 10%, il est tout simplement gênant.

Le dépistage encore moins

Si les jeunes semblent s’être détournés du préservatif, l’étude montre qu’ils en font autant pour le dépistage. D’après les résultats du sondage, plus de 75% des étudiants et des lycéens ne procèdent pas à un dépistage lorsqu’ils changent de partenaire. Près de la moitié des sondés avoue n’avoir jamais fait de dépistage.

Les jeunes désinformés

D’après les auteurs de l’étude, la méconnaissance du Sida figure parmi les causes de cette insouciance manifeste des jeunes. En effet, plus de 10% des sondés pensent qu’il est possible de guérir de cette maladie. Pour 7% d’entre eux, un baiser avec une personne séropositive suffit pour transmettre le virus. Pire encore, 15% des sondés pensent que la piqûre d’un moustique peut contaminer une personne saine. Enfin, 26% des étudiants interrogés ne savent pas où aller pour un dépistage.

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