Troubles bipolaires : ils touchent 1 personne sur 20 !
Publié le - Mis à jour leAu moins 1 à 2 % de la population serait aujourd’hui touchée par des troubles bipolaires, pathologie que l’on nommait auparavant psychoses maniaco-dépressives. Mais comment survient cette affection et comment lutter contre ?
Dans le cadre de la Journée mondiale des troubles bipolaires du lundi 30 mars 2015 – date anniversaire de la naissance de Vincent Van Gogh, jadis atteint de troubles bipolaires -, de nombreuses conférences ont été organisées. L’occasion d’évoquer cette pathologie certes médiatique mais finalement largement méconnue.
Car si la maladie a pu par le passé toucher Napoléon Bonaparte, ou aujourd’hui Jim Carrey, Catherine Zeta-Jones ou encore Benoît Poelvoorde, rares sont les personnes capables de définir concrètement cette pathologie psychiatrique. Pourtant, d’après les scientifiques, une personne sur vingt (5 % de la population) serait en réalité touchée, à savoir 3 millions ne serait-ce qu’en France.
Comment définit-on les troubles bipolaires ?
Par le passé, il était plus courant d’évoquer cette pathologie en parlant de psychoses maniaco-dépressives, mais cette formulation avait tendance à renvoyer vers quelque chose de péjoratif. Comment l’expliquent les spécialistes, la dénomination "troubles bipolaires" est une notion "fourre-tout". Il y a des années, une personne était dite maniaco-dépressive lorsque cette dernière avait des accès d’euphorie ou de dépression très marqués.
Ce que l’on nomme aujourd’hui "trouble bipolaire" renvoie toutefois à un phénomène plus étendu et complexe, à tel point que ces symptômes ne sont pas sans rappeler parfois ceux de la dépression ou de la schizophrénie. À l’heure actuelle, l’on considère que 40 % des personnes diagnostiquées dépressives sont en fait bipolaires.
Une pathologie sujette au surdiagnostic
Conséquence de cette ressemblance avec d’autres pathologies : le surdiagnostic. C’est d’ailleurs notamment le cas aux États-Unis, où cinquante fois plus de cas de troubles bipolaires sont recensés qu'il y a vingt ans. Du côté de la France, même si l’inverse se produit et que l’on a tendance à sous-évaluer la maladie, une carte de la bipolarité se met peu à peu en place.
Reste qu’il est important de ne pas s’auto-diagnostiquer bipolaire simplement parce qu’on se reconnaît dans quelques-uns des symptômes. Ce n’est par exemple pas parce qu’on est hypersensible, hyperactif ou dépressif qu’on est nécessairement bipolaire.
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