Un étudiant a créé un détecteur de pesticides pour les aliments
Publié le - Mis à jour leSimon Bernard, étudiant à l’ENSM du Havre (École nationale supérieure maritime), a remporté le premier prix du concours Green Tech Écoles organisé par le ministère de l’Environnement. Il a eu l’idée d’inventer un scanner portable baptisé Scan Eat permettant de détecter le taux de pesticides dans les aliments.
Cet étudiant en 5e année de l’ENSM a gagné 150 000 euros pour son invention et décroché un CDD de 9 mois dans un incubateur du ministère afin de mettre au point son appareil en vue de le commercialiser.
Quelques chiffres sur les pesticides
Malgré le classement par l’Organisation mondiale de la santé des insecticides diazinon et malathion parmi les cancérogènes probables, ces produits sont toujours répandus dans les champs de culture. En moyenne, la pomme de terre est traitée 19,8 fois aux herbicides, fongicides, insecticides et autres produits similaires avant d’arriver sur les étals des marchés. Pire encore, le nombre de traitements s’élève à 35,1 pour la pomme.
Une invention utile
Cette invention de Simon Bernard s’avère utile pour permettre aux consommateurs de mieux sélectionner leurs fruits et légumes. L’étudiant de 25 ans déclare s’être inspiré d’un spectromètre infrarouge miniaturisé après avoir constaté que l’appareil avait la capacité de détecter si le taux de pesticides dans les aliments était acceptable ou non. Pour rappel, le spectromètre Scio utilisé depuis 2014 par Consumer Physics, une start-up israélienne, permet de connaître la composition moléculaire des aliments et des médicaments. Une technologie similaire est utilisée par Tellspec pour mesurer la quantité de calories dans un plat.
Une utilisation facile
L’utilisation de Scan Eat est relativement facile. L’utilisateur doit d’abord télécharger et ouvrir une application sur son smartphone. Il scanne ensuite le fruit ou le légume de son choix avec un appareil de la taille d’une clé USB. Le scanner portable émet une lumière infrarouge qui révèle la composition moléculaire de l’aliment. Les informations enregistrées par le capteur de l’appareil sont transformées par des algorithmes en données compréhensibles par le commun des mortels. L’utilisateur peut ainsi consulter sur son smartphone le taux de pesticides dans les aliments scannés.
Une utilisation plus large
Pour l’heure, Simon Bernard s’attèle à mettre au point les algorithmes en question dans les locaux de Green Tech, à Marne-la-Vallée. Cependant, il pense déjà à d’autres utilisations de son appareil, notamment la détection de polluants dans l’eau ou dans l’air. Il envisage de mettre son invention entre les mains de sites spécialisés pour que ces derniers puissent alerter les consommateurs sur la dangerosité de tels ou tels produits. Si son projet aboutit, le ministère pourrait lui accorder un financement atteignant 500 000 euros. Affaire à suivre !
Sources:sciencesetavenir, normandie-actu
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