Un médicament rendrait notre sang mortel pour les moustiques ?
Publié leChaque année, le paludisme tue environ 500 000 personnes à travers le monde, un chiffre alarmant qui a fait l'objet d'une étude approfondie de la part des scientifiques. Des chercheurs de l'Université du Colorado ont mis au point l'ivermectine, un remède mortel pour les moustiques responsables de l'épidémie.
Les personnes touchées par le paludisme étant nombreuses, les chercheurs se sont penchés sur une solution pour y remédier. Il s'agit d’administrer aux patients un médicament qui rendrait leur sang mortel pour les moustiques. Zoom sur cette nouvelle approche.
L'ivermectine : tuer les moustiques et limiter le paludisme
212 millions de cas de paludisme furent enregistrés par l'Organisation Mondiale de la Santé ou OMS en 2015. Également connue sous le nom de malaria, cette maladie se transmet par les piqûres des moustiques. Si de nombreuses méthodes ont déjà vu le jour pour se protéger des moustiques, le paludisme continue jusqu'à présent à faire de nombreuses victimes. C'est pourquoi des chercheurs de l'Université du Colorado se sont penchés sur une solution médicamenteuse qui élimine directement les responsables de l'infection.
Les recherches ont abouti à la création de l'ivermectine qui renferme des composantes rendant le sang des patients mortels pour les moustiques qui les piquent. Quelques astuces sont à connaître en cas de piqûre d'insecte. Habituellement, le médicament est utilisé comme traitement contre les parasitoses. Cette fois-ci, les scientifiques ont fait une découverte relayée par Slate et publiée dans la revue The Lancet : les insectes n'ont pas le temps de transmettre la maladie, car ils meurent juste après avoir piqué la personne sous traitement. Le risque de propagation est donc éliminé.
La méthode est-elle réellement efficace ?
Pour vérifier l'efficacité de l'ivermectine, les chercheurs ont eu l'idée de la tester dans l'un des endroits au monde les plus touchés par le paludisme. Ils se sont donc rendus au Burkina Faso où 90 % des cas de paludisme sont recensés. À ce propos, quelques conseils sont utiles pour se faire vacciner avant de partir à l'étranger. Dans ce pays, près de 27 000 personnes, dont 590 enfants provenant de huit villages différents, ont fait l'objet d’une étude liée au médicament. L'ivermectine a été administrée à la moitié d'entre eux, à raison d'une dose toutes les trois semaines sur une durée de dix-huit semaines. Un contrôle programmé régulièrement a permis de vérifier le taux de propagation de l'infection. Les cas de paludisme furent réduits de 20% chez les enfants. Par ailleurs, aucun effet secondaire n’a été décelé.
Les spécialistes affirment qu'en allant encore plus loin, la méthode pourrait aboutir à l'éradication complète de l'infection. Il suffirait de combiner de l'ivermectine avec des médicaments contre les infections. Une étude est donc en cours pour un champ d'action plus large.
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