En France, près de 100 000 motos et scooters sont volés chaque année. Devant ce fléau, les assureurs obligent les motards à posséder un antivol certifié SRA et/ou AFNOR parmi lesquels les antivols U, les chaînes, les bloque disques, les antivols électroniques… Lequel choisir ? Tour d'horizon.
Normes et certifications des antivols moto
Les antivols moto commercialisés en France sont soumis à plusieurs normes et certifications. Lors de l'achat, il tient donc de vérifier que le produit choisi est bien « aux normes » NF c'est-à-dire qu'il répond aux critères de qualité et de sécurité de la norme NF R 29-001. Une étiquette NF permet d'être assuré que l'antivol moto choisit est régulièrement contrôlé par l'AFNOR certification.
À cette norme incontournable s'ajoute la certification SRA. Qu'est-ce ? La certification SRA a été mise en place par l'association de sociétés d'assurance SRA (Sécurité et Réparation Automobiles) sur les recommandations de la FFMC (Fédération française des motards en colère). Elle s'appuie sur un ensemble de critères précis, mis à jour régulièrement pour mieux coller aux évolutions des nouveaux antivols mis sur le marché. Les principaux critères retenus tiennent à la résistance du matériel contre le vol. Un antivol certifié SRA doit normalement résister au moins 10 minutes en cas de tentative de vol.
De nombreuses mutuelles d'assurance exigent de leurs assurés motards une certification SRA pour l'antivol retenu. Le SRA certifie aussi bien les antivols en première monte, c'est-à-dire d'origine, que ceux dits de seconde monte (antivol rajouté en complément). Le marché comporte environ 150 modèles d'antivols agréés AFNOR et près de 280 agréés SRA.
Le marché des antivols moto se partage sur plusieurs familles d'antivols mécaniques et électroniques.
Astuces : Une liste des produits certifiés constamment mise à jour est téléchargeable sur le site internet de l'association (http://www.sra.asso.fr/).
Les antivols mécaniques
Les antivols U
Ce type d'antivol est le plus commercialisé en France à juste titre puisqu'il offre le plus haut niveau de résistance aux vols. L'antivol U se présente sous la forme d'un U rigide à fixer sur un point fixe pour immobiliser la roue avant ou arrière de la moto. Cette famille comporte de nombreux modèles en terme de longueur, d'écartement, de diamètre, pour mieux répondre à tous les besoins et tous les types de motos et scooters. Généralement, les antivols U offrant le maximum de protection sont ceux que l'on installe sur la roue arrière, plus difficile à démonter que la roue avant. Au positif : L'antivol U est rigide. Il ne peut être coupé ou cassé sans un équipement spécifique. Au négatif, la rigidité de l'antivol U oblige le motard à trouver un endroit fixe avec suffisamment de place pour attacher sa moto. Ce type d'antivol est également assez encombrant.
Les antivols chaînes Comme l'antivol U, la chaîne permet d'arrimer la moto à un point fixe. On peut la fixer sur la roue avant ou la roue arrière. Au positif, la chaîne est facile à transporter puisqu'elle n'est pas encombrante. Au négatif, l'antivol chaîne est moins dissuasif que le U plus rigide, et donc moins facilement fracturable.
Les antivols câble L'antivol câble permet d'arrimer la moto à un point fixe. Plus dissuasif que protecteur, il ne résiste pas à un outillage simple. Au positif, l'antivol câble est ultraléger et économique. Au négatif, l'antivol câble n'est pas suffisant pour garantir les risques de vol.
Les antivols bloque disques Ce type d'antivol est largement moins utilisé que les antivols U ou les chaînes puisqu'il ne permet pas d'arrimer la moto à un point fixe. La moto peut ainsi être facilement embarquée dans un camion pour être démontée ensuite tranquillement. L'antivol est placé sur le disque de frein. Souvent considéré comme un pis-aller, l'antivol bloque disques est surtout utilisé lorsque la moto est laissée seule quelques minutes, le temps d'une course. Au positif, l'antivol bloque disques est de petite taille, il n'est donc pas encombrant. Au négatif, il ne résiste pas plus de 1 minute face à des voleurs chevronnés. Sa petite taille peut faire oublier sa présence, et malheureusement, en cas de redémarrage sans ôter le dispositif, tout le système de freinage de la moto est faussé.
Les antivols électroniques
Trois types d'antivols moto électroniques sont sur le marché.
Le premier repose sur un dispositif d'alarme qui se déclenche dès que l'on touche à la moto.
Le second repose sur un dispositif coupe-circuit. Ce dispositif est en deux parties : la première est fixée sous la moto, tandis que la seconde est à porter sur soi. Lorsque les deux parties sont en communication, la moto démarre. Lorsque les deux parties ne peuvent entrer en communication, la moto ne peut démarrer.
Le troisième et dernier antivol électronique commercialisé s'appuie sur un dispositif sophistiqué de géolocalisation de l'engin par satellite.