Entrepreneuriat : comment financer sa start-up ?
Publié lePremière étape : fonder une équipe solide
La première et indispensable étape à la fondation d’une start-up est de s’adjoindre les services d’une équipe solide, fiable et théoriquement capable de soutenir le projet de la start-up de son idéation à sa finalité. L’équipe, même bénévole, permet d’asseoir la crédibilité et la viabilité de l’entreprise auprès des potentiels investisseurs. En effet, les investisseurs reconnaissent placer avant toute chose leur argent et leur confiance dans des équipes convaincantes, et rarement dans des entrepreneurs isolés. En comparaison d’une équipe formée travaillant en synergie, le recours à des prestataires extérieurs effraie, notamment pour les variables de coût, d’échéancier et de qualité de travail.
Deuxième étape : créer une documentation
La documentation, support de votre idée, servira la présentation du projet aux investisseurs. Une fois l’équipe d’idéation constituée, il est donc fortement conseillé de s’ateler à la préparation de documents professionnels détaillant le cahier des charges du projet. Bien que technique, la documentation doit être réalisée avec une mise en page cohérente et fluide et rédigée dans un langage intelligible. Tout le monde doit être capable de comprendre les grandes lignes du projet. Les mockups, planches représentant le contenu ou prototype du produit, permettront d’illustrer l’avancée du travail autour du projet.
Troisième étape : attirer l’attention des investisseurs
Il existe de nombreux moyens pour attirer l’attention des investisseurs sur votre projet, et un grand nombre de paramètres à prendre en compte. En première instance, pour attirer l’attention sur votre start-up, vous devez savoir en parler. La documentation préparée lors de la seconde étape servira de base solide à une présentation argumentée. Cependant, en amont, chaque communication publique autour du projet de la start-up doit être assortie d’une argumentation adaptée. Verbale ou écrite sur les réseaux sociaux, votre présentation doit s’adapter au mode de communication de la plateforme, le tout contenant des éléments-clé permettant d’attirer l’attention du public visé.
Quatrième étape : considérer les prêts et les financements publics
En France, la Banque publique d’investissement (BPI) est l’un des acteurs majeurs liés aux start-up. Avec cet organisme, les entreprises innovantes ont la possibilité de faire un prêt bancaire cautionné par la BPI qui prendra en charge la responsabilité du remboursement. Au-delà des prêts, il existe également un système de bourses et de concours permettant de financer en partie le démarrage d’une start-up. Sous certaines conditions, les entrepreneurs de start-up peuvent notamment prétendre à l'Aide Création Entreprise Innovante ou participer au Concours national d'aide à la création d'entreprises de technologies innovantes, qui permet d'obtenir de 45 000 à 450 000 euros de financement. Si l’entreprise a bénéficié du soutien d'un « accélérateur » de start-up, l’entrepreneur peut prétendre à la Bourse French Tech. Il existe également un certain nombre de subventions régionales des chambres de commerce et d'industrie, comme par exemple la PM'up en région parisienne.
Cinquième étape : se tourner vers les financements privés
Concernant les financements privés, certaines banques proposent un prêt à la création d’entreprise pouvant aller jusqu’à 60 000 euros. Attention toutefois, en cas d’échec de la start-up, l’entrepreneur s’engage à rembourser le prêt avec ses fonds propres. Dans le secteur privé et à titre individuel, les business angels, ou investisseurs providentiels sont des acteurs de premier plan qui interviennent au stade précoce du développement de la start-up. Un business angel est une personne physique qui se pose en investisseur au capital d'une entreprise innovante. Généralement, il met à disposition ses compétences, son expérience, ses réseaux relationnels, une partie de son capital et de son temps pour accompagner l’entrepreneur dans ses démarches.
Sixième étape : l’autofinancement
Selon la démarche, la nature et l’ambition du projet, l’autofinancement peut être une manière d'assurer le fonctionnement de la start-up. Selon certaines conditions, les créateurs d’entreprise ayant quitté leur emploi précédent pour se lancer pleinement dans l’aventure de la start-up bénéficient d’un d'un délai de 18 mois d'indemnités chômage versées par Pôle Emploi. Ces indemnités peuvent permettent de commencer à investir dans le projet de start-up. Les fonds propres (économies, etc.) assurent également une base financière plus ou moins solide pour débuter. Dans une autre dimension, le crowdfunding, ou financement participatif permet à des investisseurs privés et individuels de participer au financement d’une entreprise à échelle de leurs moyens. Outre son potentiel de levée de fonds, une campagne de financement participatif permet de valider la viabilité du projet auprès de futurs investisseurs en démontrant l’intérêt du consommateur pour le projet ou le produit proposé par la start-up.