Jardiner sans pesticides : comment prendre soin de votre potager sans polluer

Utiliser des produits naturels

Il existe bien évidemment des produits naturels qui peuvent remplacer les pesticides toxiques. Pour lutter contre les parasites et les pucerons, le savon de Marseille et le savon noir dilué à raison de 150 g/l s’avèrent très efficaces. Pour empêcher la germination des mauvaises herbes, l’eau chaude provenant de la cuisson des pommes de terre est aussi parfaite. Sinon, pour éviter une invasion de fourmis, il suffit d’installer quelques moitiés de citron à proximité du potager. D’autre part, pour éviter les dégâts causés par le grillon-taupe ou la mouche de la carotte, déposer du marc de café dans les sillons au moment du semis. Les jeunes plants quant à eux peuvent être placés sous cloche ou châssis, mais aussi protégés à l’aide de filets à mailles fines.

Concernant les engrais, il faut savoir que le sol du potager peut parfaitement être nourri au naturel. De manière générale, tous les types de sols peuvent être enrichis avec du fumier animal, du purin d’ortie, de la corne broyée ou encore du phosphate naturel. Le compost fait maison est également approprié. Sinon, si pour un sol argileux le fumier de cheval est recommandé, pour un sol sableux, le phosphate naturel s’avère idéal. Pour un sol calcaire, la tourbe blonde fera très bien l’affaire.

Renforcer la biodiversité

Attirer les insectes et autres animaux auxiliaires évite d’éviter l’utilisation des pesticides. En effet, ils se nourrissent des ennemis des cultures. Il peut par exemple s’agir des oiseaux, abeilles, coccinelles, syrphes, osmies, chrysopes, crapauds ou encore des araignées. Pour les attirer, plusieurs solutions existent, telles que la constitution de massifs d’arbustes ou de haies champêtres, la culture de plantes mellifères et vivaces ou encore la réalisation d’abris.

Pour éliminer les chenilles et limaces, rien de mieux que les oiseaux ou les hérissons par exemple. Sinon, si les chouettes apprécient les mulots, les mésanges quant à elles raffolent des pucerons. Pour information, en 2018, il faut savoir que l’UE avait banni 3 pesticides tueurs d’abeilles.

Associer les plantes de manière stratégique

En effet, certaines plantes du potager peuvent se défendre mutuellement contre les nuisibles, mais également contre les aléas climatiques. De manière générale, l’oignon, l’ail et la ciboulette se révèlent de parfaits répulsifs contre plusieurs parasites.

À titre d’exemple :

• Alterner les rangs d’asperges et de choux permet d’éviter l’apparition des parasites du chou ;
• L’œillet d’Inde cultivé à côté de la tomate évite l’apparition de nématodes. À proximité des poivrons, il éloigne les mouches blanches ;
• L’association tomates et haricot éloigne la mouche du semis ;
• La combinaison chou et plante aromatique évite l’apparition de la piéride. D’ailleurs, plusieurs plantes aromatiques peuvent être plantées au printemps;
• Le couple sarriette et haricot éloigne le puceron ;
• Le mariage aubergine et pomme de terre éloigne le doryphore ;
• Le couple myosotis et framboise éloigne les vers du framboisier ;
• Le duo fenouil et salade éloigne les limaces ;
• Cultiver les carottes avec les poireaux éloigne la mouche de la carotte et la teigne du poireau en même temps. D’autre part, l’association oignon et carotte éloigne également la mouche de la carotte.

D’autres astuces pour prendre soin naturellement du potager

Pour entretenir sainement le potager, il existe bien d’autres astuces. La rotation de culture par exemple limite l’apparition de mauvaises herbes. Il en est de même pour le paillage. Un arrosage correctement effectué peut également éviter l’apparition de maladies. Un désherbage à la main est tout aussi idéal pour éliminer les parasites. Sinon, dès l’apparition de maladies, il est préférable de supprimer les parties infectées et de les jeter directement à la poubelle pour que le reste de la culture ne soit pas contaminée.