L’écologie urbaine : un pari d'avenir pour la biodiversité
Publié leQu’est-ce que la biodiversité urbaine ?
Tout d’abord, il faut savoir que le mot biodiversité désigne les interactions et relations qui existent entre les milieux naturels et l’ensemble des formes de vie qui y habitent. La biodiversité urbaine se définit alors comme les interactions entre les formes de vie qui occupent les zones urbanisées et ce milieu.
Il faut souligner que les villes ont été conçues par l’Homme et pour l’Homme. Cependant, certaines espèces prospèrent mieux en ville que dans un milieu naturel, qu’il soit forestier ou encore rural. Il peut par exemple s’agir des pigeons ou encore des corneilles. Le développement de ces formes de vie dans le milieu urbain garantit partiellement à l’Homme une meilleure qualité d’eau, d’air ou encore de température. Par ailleurs, la biodiversité urbaine est aussi une source de santé physique et psychique pour l’Homme, autrement dit, elle contribue à son bien-être.
En revanche, les conditions de vie des différentes espèces végétales et animales qui occupent la ville ne sont pas toujours idéales. En effet, la pollution, la propagation de virus ou encore la perturbation du sol sont des points qui peuvent les affecter. Il convient ainsi de considérer, de protéger, mais aussi de développer de manière durable la biodiversité urbaine.
Quelle est l’importance des services écosystémiques en ville ?
Les services écosystémiques en ville se définissent comme les services que la nature offre aux citadins, tels que la régulation de la pollution ou encore des inondations, mais bien d'autres. Ces services présentent aussi un enjeu culturel important, puisque les citadins ont également besoin de végétation et d’espaces verts. Il ne faut pas non plus oublier les services de production, notamment avec l’agriculture urbaine qui tend à se développer. D’autre part, ces services écosystémiques sont aussi importants pour la santé, car leur action régulatrice procure un confort ainsi qu’une qualité sanitaire acceptable au citadin, en particulier, contre les îlots de chaleur.
Mis à part la disparition des espèces, il faut savoir que d’ici 2050, environ 65 villes de la taille de Tokyo feront leur apparition. Le fait d’adopter dès maintenant l’écologie urbaine limitera alors la pression qui s’exerce sur la biodiversité. Connaître les plantes mellifères pour nourrir les abeilles par exemple est un bon moyen de préserver la biodiversité.
Impliquer la population dans l’écologie urbaine
Pour développer et préserver la biodiversité urbaine, tous les acteurs de la ville doivent contribuer à l'effort collectif. Les changements passent inévitablement par une implication des citadins. Pour cela, il existe différentes solutions, telles que des ateliers de sensibilisation sur la biodiversité ou encore l’utilisation de produits naturels. Il est important de souligner que la biodiversité urbaine ne peut durer qu’à travers l’implication de tous les usagers de ce milieu.
Pour aller plus loin, à Berlin par exemple, CityScapelLab, une des plus grandes et ambitieuses plateformes de recherche expérimentale sur la biodiversité urbaine cherche à anticiper et à modéliser les effets de l’urbanisation vis-à-vis de la biodiversité. L’objectif est d’obtenir des connaissances déterminantes concernant les stratégies urbaines du futur. Sinon, à Londres, depuis 2010, le réensauvagement de quelques espaces verts préexistants, tels que les parcs ou encore les cimetières, entre dans un programme d’action dédié à la biodiversité. Ainsi, un cimetière y est actuellement considéré comme l’une des plus importantes réserves naturelles locales.
Concernant la biodiversité marine, sachez par exemple qu’une prise de conscience collective a permis le retour de la vie marine sur les côtes méditerranéennes.