Noël : d'où viennent les santons ?

Une figurine interdite

Les santons n'ont pas toujours été les bienvenus lors des Fêtes de Noël. A partir de la Révolution Française, l'Assemblée nationale décide de fermer toutes les églises afin de pouvoir étendre son autorité sur les citoyens. La population, profondément religieuse, célèbre donc la Nativité dans l'intimité. De petits personnages se créent, dans la clandestinité, avec les matériaux du bord : mie de pain, papier mâché... On les appelle les santons, des petits saints ou santoun en provençal, et en posséder pouvait alors conduire à la guillotine...

La tradition provençale

Cette tradition se développe particulièrement en Provence. En 1798, le marseillais Jean-Louis Lagnel est le premier à réaliser et à vendre des crèches en argile. Il instaure ainsi le métier de santonnier. En 1803, une première foire aux santons est inaugurée à Marseille. Elle s’y tient toujours, de fin novembre à début janvier. On y trouve des santons peints ou habillés avec des costumes traditionnels, ainsi que tous les accessoires pour confectionner une crèche.

La fabrication d'un santon nécessite 7 étapes :

1. La réalisation d'un modèle en argile crue placé sur un socle.
2. La fabrication du moule coulé en plâtre.
3. Le moulage réalisé à partir d'un colombin d’argile fraîche dans une moitié du moule préalablement talqué.
4. Le pressage à la main des deux parties, avant un premier ébarbage, puis un séchage du santon hors du moule.
5. L'ébarbage qui retire les traces de moulage avant un ultime séchage.
6. La cuisson dans un four à 980° C.
7. La décoration effectuée à la main. 

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