Chaque année, davantage de garçons que de filles voient le jour dans le monde. Certes, mais cette donnée ne suffit pas à expliquer le surnombre des hommes par rapport aux femmes, comme le met en évidence le site Quartz. Mais quels sont alors les facteurs à considérer ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas seulement parce qu’il naît légèrement plus de garçons que de filles dans le monde chaque année (107 contre 100 filles en 2013) que les hommes sont plus nombreux sur Terre que les femmes. Le site Quartz souligne en effet que les hommes sont plus nombreux que les femmes à trouver la mort enfants et à l’âge adulte. Raison pour laquelle on devrait aujourd’hui trouver autant d’hommes que de femmes sur Terre. Pourtant, tel n’est pas le cas. Alors comment expliquer le phénomène ?
Depuis le début de l’étude de la représentation hommes-femmes dans le monde par l’ONU en 1961, le surplus d’hommes a constamment augmenté jusqu’à atteindre aujourd’hui à peu près 60 millions à l’échelle du globe. De fait, il s’agirait du plus haut niveau connu. L’une des explications avancée serait les infanticides de filles et autres avortements sélectifs. Et pour cause : 76 % du surplus masculin découle de l’Inde et de la Chine - pays où ces pratiques sont particulièrement courantes. Résultat : on compte 1,11 garçon pour une fille en Chine, et 1,12 en Inde, tandis que la moyenne est de 1,07 à l’échelle du monde.
Un phénomène en passe de s’aggraver
Problème, comme le met en évidence Quartz : cet écart va prochainement augmenter, compte tenu du succès rencontré par les techniques de diagnostic prénatal. Même si certains pays comme le Bangladesh ou le Pakistan ont dernièrement changé leurs pratiques en considérant avec plus d'égalité les enfants garçons et filles.
En outre, un autre facteur joue sur la répartition hommes-femmes : d’un pays à l’autre, le nombre d’hommes et de femmes est changeant. C’est que les migrations différenciées jouent un rôle considérable sur les écarts entre les deux sexes dans la péninsule arabique, essentiellement composée d’hommes. À titre d’exemple, le Qatar présente la proportion de femmes la moins élevée de la planète : 22 %.
À l’inverse, les états de l’ex-Union soviétique comptent davantage de femmes, en grande partie à cause de la surmortalité des hommes liée à l’alcoolisme. Enfin, il faut savoir que l’ensemble des états développés de l’OCDE ont une population majoritairement composée de femmes – différence de longévité entre les deux sexes oblige. Mais la situation s’équilibre petit à petit.
Rappelons qu’en France, l’Insee estime la population des hommes à 32 123 316, et celle des femmes à 34 191 678. Or, parmi les 24 000 centenaires présents dans l’Hexagone, 20 000 sont des femmes.