Prélèvements bactériologiques : l'écouvillon
Publié le - Mis à jour lePourquoi prélever des tissus organiques ?
En médecine, un prélèvement consiste en un échantillon de tissu organique recueilli sur ou dans le corps à des fins d’analyses. L’objectif de celle-ci est de détecter les anomalies qui pourraient se trouver dans l’échantillon afin de procéder à un examen plus poussé le cas échéant.
Il existe de nombreuses façons d’effectuer un prélèvement et tout autant de tissus organiques à prélever. On peut ainsi prélever du sang, de l’urine, de la salive, des selles, de la peau et bien d’autres tissus. Les moyens de prélèvement sont adaptés à la nature du tissu à prélever : petit gobelet stérile pour les liquides, aiguille ou trocart s’il faut ponctionner (car l’organe est inaccessible par un canal naturel), sonde (si l’organe est accessible par un canal) ou enfin l’écouvillon, pour capter des bactéries directement sur un tissu organique accessible.
L’écouvillon sera particulièrement utilisé dans le cadre de prélèvements urétral, vaginal, pour un frottis ou encore pour des prélèvements effectués dans la gorge, les oreilles et le nez. Les prélèvements par écouvillon sont indolores et ne nécessitent aucune anesthésie.
Comment s’effectue un prélèvement avec un écouvillon ?
Un prélèvement bactériologique est effectué par un professionnel de la médecine en milieu stérile. Il fait l’objet d’une prescription médicale. L’écouvillon se présente sous la forme d’un kit à usage unique, sous emballage stérile. Le kit renferme généralement l’écouvillon et un tube à fermeture hermétique. Ce dernier contient un milieu liquide de conservation dans lequel le praticien mettra l’écouvillon après le prélèvement, ce qui permettra de conserver les bactéries pendant une durée de 48h et éventuellement d’en freiner la prolifération. Le praticien qui effectue le prélèvement doit être muni de gants et avoir désinfecté la surface à prélever si celle-ci est au contact de l’air. L’écouvillon est humidifié d’une solution à base d’eau distillée stérile avant d’être mis au contact de la surface de prélèvement. Puis le praticien plonge l’écouvillon dans le milieu de conservation du tube, le referme et y fixe l’étiquette d’identification du patient. Pour finir le tube est envoyé au laboratoire de bactériologie. Le temps de son transport, il est conservé à température ambiante (30°C). En aucun cas il ne devra être stocké dans une étuve ou un réfrigérateur au risque de gâter toute l’opération.