Quelle formule d'assurance-vie choisir ?
Publié leÀ quoi sert une assurance-vie ?
Un contrat d’assurance-vie est un placement financier négocié entre un assureur et un souscripteur. Avec ce produit d’épargne, le souscripteur peut épargner de l'argent pour le toucher ou le transmettre à un tiers en cas d’événement précis. Le souscripteur peut sous certaines conditions percevoir tout au long de son contrat les intérêts produits par le capital investi. L’assurance-vie est essentiellement utilisée aujourd’hui comme solution d’épargne pour investir de l’argent en bénéficiant des avantages de la fiscalité lié au contrat, cumulé avec les avantages liés à la transmission du patrimoine. La plupart des contrats sont souscrits dans l'objectif de se constituer un capital retraite, ou un capital immobilier.
Comment fonctionne une assurance-vie ?
Une assurance-vie fonctionne avec deux types d’investissement : les fonds en euros, qui offrent une garantie sur le capital et les unités de compte, qui sont investies en immobilier, en action ou en obligations.
Le fonds en euros est une solution de placement sécurisée proposée par l’assureur. Il offre une garantie en capital, ce qui signifie que le souscripteur du contrat ne peut pas perdre d’argent sur ce type d’investissement. Les intérêts sont versés chaque année au 31 décembre. Les intérêts acquis le sont définitivement et ne peuvent être remis en cause ou redescendre. C’est ce que l’on appelle l’ « effet cliquet ». Si le fonds en euros apparaît comme une solution de placement sûre, le rendement est peu important.
À l’inverse, l’unité de compte (UC) est un support d’investissement qui n’offre aucune garantie en capital. Le souscripteur du contrat d’assurance-vie est libre d’investir dans différentes classes d’actifs à travers les unités de compte, comme les actions, l’immobilier ou encore les obligations. En cas de baisse des marchés, une unité de compte peut avoir un rendement négatif, et entraîner la perte d’une partie du capital investi. Le taux de rendement des unités de compte est proportionnellement plus élevé que celui des fonds en euros, en contrepartie d’un risque accru de perte de capital.
Comment sélectionner son assureur ?
Le choix du contrat d’assurance-vie est intrinsèquement lié à la sélection de la compagnie d’assurances. Il peut s’agir d’un groupe d’assurances, d’une mutuelle ou encore de la filiale d’un établissement bancaire. Il est fortement conseillé d’opter pour un établissement connu, dont la réputation est bonne. Les assurances-vie proposées par les établissements bancaires ne sont pas recommandées. L’offre étant renouvelée très fréquemment, certains établissements n’hésitent pas à servir de petits rendements aux souscripteurs de vieux contrats pour accroître le taux des offres récentes. Il convient également de faire attention aux offres de bonus. Un grand nombre d’assureurs offrent des taux bonifiés aux contrats les plus intéressants pour eux – gros encours, investissements sur des supports à risque – au détriment des petits souscripteurs.
Que faut-il savoir avant de choisir son contrat ?
Avant de se rendre chez l’assureur, voici une liste utile d’éléments à connaître sur l’assurance-vie :
- Un épargnant peut souscrire autant de contrats d’assurance-vie qu’il le souhaite, dans différents établissements. Il est important de noter toutefois qu’un contrat n’est pas transférable d’un établissement à un autre ;
- Le souscripteur du contrat peut être le bénéficiaire, ou désigner comme bénéficiaire(s) une ou plusieurs personnes de son entourage ;
- Le capital placé sur un contrat d’assurance-vie n’est pas bloqué. Nous le verrons plus loin, il est en effet possible d’effectuer ponctuellement ou régulièrement des rachats de capital ;
- L’assurance-vie (nous l’avons vu), n’est pas systématiquement un placement sans risque. Il revient au souscripteur d’évaluer les risques qu’il est prêt à prendre avec son capital ;
- Les intérêts générés par un contrat d’assurance-vie sont défiscalisés après 8 ans et soumis à un abattement.
Attention aux frais !
Il existe plusieurs catégories de frais relatifs à la souscription et à la gestion d’un contrat d’assurance-vie. Lors de la souscription, les frais d’entrée peuvent varier entre 0% et 5% selon les contrats et les assureurs. Idem pour les frais prélevés à chaque versement.
Les frais de gestion sont les frais relatifs à la rémunération de l’assureur, calculés sur la totalité de l’épargne constituée. Ces frais sont prélevés une fois par an. Le pourcentage de prise est différent selon le support financier. En effet, les frais de gestion seront plus élevés sur les contrats en unités de compte (entre 0,5% et 1,5%) que sur les fonds en euros.
Les frais d’arbitrage sont les frais prélevés lors d’un transfert de fonds d’un support à un autre. Dépendamment du type de contrat, ces frais peuvent s’élever à 1% du montant de la somme transférée. Certains contrats offrent un nombre fixe d’opérations de transfert à l’année, sur lesquelles aucun frais d’arbitrage n’est prélevé.
Quel type de gestion pour son contrat ?
Les compagnies d’assurance proposent plusieurs modes de gestion des contrats d’assurance-vie.
La première option de gestion est la gestion libre. Le souscripteur du contrat est libre de répartir son épargne entre les différents supports disponibles dans le contrat. Le souscripteur effectue lui-même ses placements et gère son contrat, en fonction de ses objectifs de rendement.
Autre option : la gestion pilotée ou gestion sous mandat signifie que le souscripteur octroie un mandat à un courtier ou à une société de gestion pour gérer le contrat à sa place. Le souscripteur ne choisit pas les supports qui composent son contrat. Les gérants du portefeuille sélectionnent les supports qu’ils considèrent les plus adaptés au profil du souscripteur et à ses objectifs.
Comment récupérer son argent ?
Les sommes placées via un contrat d’assurance-vie ne sont jamais bloquées et peuvent être retirées par le souscripteur du contrat à tout moment. Ce retrait peut prendre plusieurs formes : le rachat partiel libre, le rachat partiel programmé et l’avance.
Le rachat partiel libre s’effectue sur demande du bénéficiaire. Les fonds sont versés sous deux mois par l’assureur. Lors du rachat partiel, le bénéficiaire doit préciser l’option fiscale sélectionnée (soit le prélèvement forfaitaire libératoire ou l'impôt sur le revenu).
Le contrat d’assurance-vie offre également la possibilité au souscripteur de planifier des rachats partiels. La fréquence et le montant sont discutés entre le souscripteur et l’assureur. Le rachat partiel programmé est soumis aux mêmes règles fiscales que le rachat partiel libre.
Le troisième retrait possible est l’avance. Il s’agit d’un prêt contracté auprès de l’assureur et soumis à des intérêts. L’avance n’est pas imposable et ne diminue en rien la valeur totale du contrat.
Comment clôturer son contrat d’assurance-vie ?
Pour clôturer son contrat d’assurance-vie, le souscripteur peut effectuer un rachat partiel ou total de la valeur du contrat. L’assureur est alors dans l'obligation de verser le montant total de l'épargne disponible. Certains contrats prévoient l'application de pénalités en cas de résiliation avant échéance. Ces pénalités doivent être mentionnées sur le contrat et le montant ne doit pas être supérieur à 5% de la valeur du rachat.
Il existe deux types de sorties d’un contrat d’assurance-vie possibles : la sortie en capital et la sortie en rente.
La sortie en capital signifie que le souscripteur ne récupère que le capital investi et les intérêts lors de la clôture du contrat.
La sortie en rente est une alternative qui permet au bénéficiaire de percevoir à intervalles réguliers une partie prédéterminée du capital et des intérêts. Cette alternative n’est cependant pas proposée par tous les contrats.
Attention toutefois : la clôture anticipée d’un contrat d’assurance-vie n’est pas une solution fiscalement avantageuse. En effet, si un contrat est résilié avant 4 ans d’ancienneté, les intérêts générés par le placement sont imposables à hauteur de 35%. Le taux d’imposition passe à 15% pour un contrat résilié entre 4 et 8 ans, et à 7,5% au-delà de 8 ans si le souscripteur a opté pour le prélèvement libératoire de l'impôt sur le revenu.