Règle numéro 1 : un seul antiseptique à la fois
Comme beaucoup de médicaments, les antiseptiques peuvent être incompatibles entre eux. Il est donc fortement déconseillé de combiner différentes formules et produits, au risque de nuire à leur efficacité, de ralentir la guérison de la plaie et d’entraîner des lésions cutanées. Il convient donc de s’en tenir à un seul antiseptique, adapté à la nature de la plaie traitée
Règle numéro 2 : à chaque type de plaie son antiseptique
Chaque plaie nécessite un traitement particulier. En effet, si les plaies ouvertes se désinfectent avec un antiseptique sans alcool (comme la chlorhexidine ou encore le dakin) pour éviter de brûler la peau, on préconise l’utilisation d’un antiseptique doux mais pénétrant comme l’hexamidine pour agir sur les plaies fermées, comme les échardes par exemple. Une plaie souillée par des dépôts de terre ou de gravier se soigne avec une solution non irritante et mousseuse, comme de l’eau oxygénée. Son action va permettre aux débris de remonter à la surface de la plaie et de la nettoyer en profondeur. Les brûlures superficielles sont quant à elles traitées avec des dérivés iodés sous forme de solution aqueuse. Ils permettent de soulager la brûlure tout en luttant contre les bactéries et les éventuelles mycoses. Néanmoins, ces solutions qui colorent la peau sont de moins en moins utilisées, dans la mesure où la coloration empêche de suivre l’évolution de la plaie sur la peau.
Règle numéro 3 : l’alcool en prévention d’une plaie
Dans le cas d’une plaie mineure sur une peau saine, l’alcool à 60° ou 70° est un bon agent antimicrobien. Il s’utilise également dans la désinfection des petits outils quotidiens, comme les pinces à épiler ou les ciseaux à ongles. De par sa nature irritante, l’alcool est en revanche déconseillé pour le traitement de tous types de plaies ouvertes ou brûlures. Son utilisation peut en effet entrainer des lésions cutanées et aggraver l’état de la plaie.
Règle numéro 4 : bien nettoyer une plaie
La première étape à suivre dans le traitement d’une plaie consiste à se laver soigneusement les mains avec un savon doux, ou un agent antibactérien. Ceci afin d’éliminer le plus grand nombre de bactéries susceptibles d’entrer en contact avec la zone traitée. Il est ensuite conseillé de laver la plaie, toujours avec un savon doux, et de la rincer abondamment à l’eau. Le séchage s’effectue avec une compresse tamponnée à l’endroit de la blessure. Il est important d’utiliser une compresse non adhérente, pour éviter le transfert de fibres de coton sur la plaie. Il faut ensuite badigeonner la plaie avec un antiseptique adapté et laisser le tout sécher à l’air libre. Dépendamment de la gravité de la plaie, il convient de la nettoyer à plusieurs reprises. Attention toutefois à modérer l’utilisation du produit et sa fréquence, au risque de retarder la cicatrisation.
Règle numéro 5 : respecter les dates de péremption
Les dates de péremption indiquées sur les emballages des produits antiseptiques sont des informations essentielles à leur conservation et à leur utilisation. En effet, après un certain temps d’ouverture, la solution antiseptique peut avoir été contaminée par des bactéries, et potentiellement devenir elle-même source d’infection. Pour minimiser les risques liés à l’utilisation d’un produit périmé, pensez à indiquer la date d’ouverture sur l’emballage. En règle générale, il est conseillé de ne plus utiliser de solution aqueuse deux semaines après ouverture, et de solution alcoolique un mois après la première ouverture.