Faut-il obligatoirement passer par une auto-école pour se présenter au permis de conduire ?
La réglementation en vigueur n'oblige pas un candidat au permis de conduire à passer par l'intermédiaire d'une auto-école. Des leçons de conduite bénévoles peuvent être données sous la responsabilité et la surveillance constante d'une personne titulaire du permis de conduire correspondant à la catégorie du véhicule utilisé.
Certaines conditions doivent néanmoins être respectées :
- il faut demander à la préfecture le tracé des voies où sont autorisées ces leçons ;
- le véhicule doit être muni d'un système de double commande de frein et de débrayage, de 2 rétroviseurs intérieurs et deux 2 rétroviseurs latéraux ;
- il est fortement recommandé de souscrire une assurance spéciale pour le risque encouru.
Comment choisir son auto-école ?
Le premier critère de choix à prendre en compte est le taux de réussite des candidats aux épreuves du permis de conduire. Le palmarès des différentes écoles de votre département est disponible à la préfecture.
Renseignez-vous aussi sur les tarifs des cours (qui doivent être obligatoirement affichés de façon lisible à l'extérieur), variables selon les auto-écoles.
Les prix et le descriptif des formules proposées doivent également figurer sur un document écrit.
Enfin il faut savoir que différentes méthodes de préparation au permis sont possibles et que toutes les auto-écoles ne sont pas en mesure de les offrir.
A noter : les candidats qui ne désirent pas passer par une auto-école et qui veulent souscrire une assurance spéciale doivent savoir que leur assureur n'est pas obligé de leur accorder cette couverture.
Par ailleurs, concernant les frais de dossier, ils sont variables d'une auto-école à l'autre et ne recouvrent pas toujours les mêmes éléments.
Quelles sont les différentes méthodes de préparation au permis ?
L'enseignement classique :
C'est la formule pratiquée par toutes les auto-écoles.
Les cours de code sont collectifs alors que les leçons de conduite sont individuelles. Elles sont prises au fur et à mesure, en général 1 ou 2 fois par semaine. Les rendez-vous sont fixés par accord entre le candidat et l'auto-école. Le choix du moment de présentation de l'élève aux épreuves est décidé par l'auto-école, lorsqu'elle estime qu'il est prêt à les subir avec succès.
Le paiement s'effectue à la fin de chaque leçon ; on n'a donc pas de grosses sommes à débourser sur-le-champ. C'est aussi la formule la moins chère bien qu'elle présente l'inconvénient d'être difficilement chiffrable à l'avance. Les candidats ont donc intérêt à :
- évaluer le nombre d'heures qui sera nécessaire à leur formation ;
- s'assurer que le prix des leçons n'augmentera pas en cours de formation.
On peut changer d'auto-école à tout moment si l'on n'est pas satisfait et récupérer son dossier de candidature à l'examen; l'auto-école n'a pas le droit d'en refuser la restitution.
Par contre, il faut savoir que cette formule est la moins rapide et que le programme de la formation n'est pas toujours précis.
La durée de préparation peut s'étaler sur de long mois. Le candidat peut avoir l'impression que l'auto-école a intérêt à retarder le plus possible la date de présentation à l'examen pour augmenter le nombre de leçons.
Le contrat de formation :
C'est une formule proposée seulement par certaines auto-écoles.
Le candidat s'engage à suivre un cycle complet d'enseignement dispensé moyennant le versement d'une somme forfaitaire. Aucun supplément ne devra être payé à l'issue des leçons.
A la signature du contrat, un calendrier de rendez-vous comprenant au moins 4 leçons par semaine est établi (les rendez-vous manqués par le candidat ne sont pas remboursés). Le programme de formation est établi clairement.
En cas d'échec, le contrat prévoit qu'un complément de formation sera dispensé sans supplément de prix ; le candidat pourra être présenté jusqu'à 4 fois encore aux épreuves théoriques et pratiques.
Cette formule coûte plus cher que l'enseignement classique. De plus, la somme à débourser est versée en une seule fois.
Le stage continu :
Les auto-écoles qui offrent cette méthode de formation s'intitulent généralement "centre d'éducation routière".
Il s'agit ici de stages intensifs d'une durée variant de 1 à 3 semaines. L'enseignement est collectif et alterne les cours théoriques et la pratique.
A l'issue du stage, le candidat est automatiquement présenté aux épreuves théoriques et pratiques du permis.
Cette formule coûte cher et le prix du stage doit être réglé en une seule fois. Par contre, elle est très efficace (et rapide), le candidat se consacrant à temps complet à l'apprentissage de la conduite. Il faut donc pouvoir se libérer des jours entiers, ce qui n'est pas évident pour les salariés. Ces stages intensifs sont aussi très fatigants.