Le bizutage, c’est quoi ?
Selon la loi de 1998, le bizutage est « le fait pour une personne d’amener autrui, contre son gré ou non, à commettre ou à subir des actes humiliants ou dégradants lors de manifestations liées aux milieux éducatifs ou socio-éducatifs ». La loi du 26 janvier 2016 ajoute la notion d’incitation à la consommation excessive d’alcool.
En matière de bizutage, la notion de consentement n’existe donc pas. Ainsi, que les bizuté(e)s soient d’accord ou non d’être arrosés d’eau ou autres, les bizuteurs peuvent être condamnés.
Condamnation des bizuteurs
On appelle bizuteurs toutes les personnes qui ont participé à un bizutage, que ce soit en agissant ou en laissant faire. Dans les universités et autres établissements d’enseignement, le chef d’établissement est également légalement responsable.
Concernant les condamnations, elles sont en France relativement sévères. Au sein des établissements, un passage devant le conseil de discipline et une exclusion des bizuteurs sont possibles. En dehors des établissements, les bizuteurs peuvent être condamnés à six mois de prison et 7 500 euros d’amende. En cas de bizutage d’une personne jugée fragile physiquement et/ou mentalement, ces peines peuvent être doublées.
Les chefs d’établissement peuvent eux aussi être condamnés.
Le bizutage : de moins en moins populaire en France
Le bizutage est de moins en moins populaire en France. Pour quelles raisons ? Parce que les établissements sont plus vigilants qu’autrefois mais aussi à cause des peines encourues par les bizuteurs.
Mais cela ne signifie pas que le bizutage a disparu. Dans certaines universités notamment, le bizutage reste une tradition bien ancrée. Dans d’autres, pour ne plus parler de bizutage, de nouvelles appellations comme « week-end d’intégration » ont été adoptées. Il s’agit simplement de bizutage déguisé.
Enfin, il faut savoir que les étudiants ne sont pas les uniques victimes des bizuteurs. Dans les clubs sportifs et lycées, bizuter les nouveaux venus est également courant.