Pêche en mer : quelle technique choisir ?
C'est la première question que vous devez vous poser : Quelle technique vais-je utiliser pour la pêche en mer ? Encore plus que pour le moulinet, le choix de la canne dépend de la technique. Quand on pêche le bar au leurre souple, il faut lancer un leurre qui pèse parfois quelques grammes seulement. Quand on pêche en surfcasting, il faut à l'inverse lancer à longue distance des poids de 150 grammes. On ne peut pas utiliser la même canne pour ces objectifs totalement différents. Voyons donc quelle canne pour quelle technique.
La pêche du bar au leurre
Pour la pêche du bar au leurre, la technique la plus en vogue actuellement, la canne doit présenter de nombreuses qualités. Le pêcheur anime ses leurres en permanence, la canne doit donc être légère. Il faut qu'elle propulse convenablement le leurre, il faut donc qu'elle ait du « nerf ». Elle doit être suffisamment puissante pour maîtriser un gros bar. Enfin, on préférera les modèles courts, plus précis et plus pratiques, surtout pour la pêche en bateau.
Devant ces exigences, le haut de gamme est conseillé. Sur le marché français, les cannes Tenryu ont très bonne réputation.
La pêche en surfcasting
Cette pêche du bord aux appâts naturels demande également des qualités très précises de la canne. La canne doit être longue et puissante, pour lancer des gros plombs à bonne distance. On préférera une action de pointe pour éviter que la canne ne plie à chaque vague.
Cela veut dire qu'il faut se rendre chez le détaillant et demander une canne pour le surfcasting de 4,50 mètres, à action de pointe et puissante. Vous trouverez des modèles décents à partir de 80 € mais les modèles vraiment bons coûtent plusieurs centaines d'euros. On peut cependant débuter sans se ruiner.
La pêche à soutenir
La pêche à soutenir pour le tout-venant peut se pratiquer avec n'importe quelle canne courte et de puissance moyenne. Si l'on veut se focaliser sur la pêche des dorades à soutenir, il est préférable d'avoir une canne à scion souple, tout en gardant une réserve de puissance. Si l'on désire pêcher les gros poissons, comme le congre, on se dirigera cette fois vers des modèles plus solides, avec une puissance de 50 livres. Dans ce dernier cas, on peut préférer une canne adaptée à un moulinet à tambour tournant.
Dans l'ensemble, la pêche à soutenir est praticable sans faire de dépenses exagérées. On peut choisir dans le moyen de gamme.
La pêche au jig
Le jigging demande un mouvement permanent du leurre (le jig). Le jigging tropical est encore plus physique, puisqu'il faut faire traverser toute la colonne d'eau à son jig. Or, le jig en question pèse jusqu'à 600 grammes et on pêche parfois à plus de 100 mètres de fond. Il faut donc canne très courte pour ne pas s'épuiser.
Si vous voulez commencer cette technique, demandez à votre détaillant une canne conçue pour le jigging. Il existe d'excellents modèles sur le marché français, mais il faudra mettre le prix, en particulier pour le jigging tropical.
La pêche des poissons tropicaux au leurre
Pour lancer toute la journée un énorme popper et pour sortir une carangue de 40 kilos, il faut une canne excellente. Pas d'autres choix que de choisir dans les cannes haut de gamme, conçues pour les gros poppers (leurres) ou stickbaits (autres types de leurres de surface). C'est une technique relativement onéreuse.
La pêche des poissons à rostre (marlin, espadon…)
Pour pêcher le marlin à la traîne, il faut une canne très puissante. Il faut également qu'elle soit courte, pour permettre de pomper efficacement sur un poisson énorme. Ces cannes demandent un investissement conséquent mais obligatoire. Pas de marque particulière à recommander. Etant donnée l'extrême exigence de cette pêche, la plupart des modèles conçus pour le marlin à la traîne sont de très bonne qualité.
Précisons simplement que vous pouvez opter pour un modèle moins puissant si vous comptez combattre debout. C'est une façon sportive et à la mode de pêcher le marlin actuellement. C'est effectivement sportif, mais on ne peut pas développer la même force que dans un siège de combat. C'est au choix du pêcheur.