Modèles d'arsenal
Parmi les catégories de maquettes de bateau, l'une des plus remarquables est celle concernant les modèle d'arsenal et par conséquent les bâtiments de guerre.
En France, sous Louis XIV, les principaux arsenaux étaient au nombre de trois : Brest, Rochefort et Toulon.
Elaboré par Colbert et paru en 1679, un édit royal novateur donna obligation aux arsenaux de produire un modèle de chaque bâtiment lancé : ce modèle unique devait être établi avec grande exactitude à l’échelle du 1/12ème ou du 1/20ème sous la supervision même de l’architecte du bâtiment original.
Précédée par l’Angleterre, cette obligation fut suivie par les puissances maritimes dans le but de conserver une image en trois dimensions, à valeur d’archives.
Le coût de ces modèles, parfois seulement achevés alors même que le bâtiment avait déjà sombré, fit que l’on prit l’habitude de n’en réaliser le plus souvent que la coque et, de ce fait, la plupart des modèles d’arsenaux ne comportent pas de gréements lesquels évoluaient moins rapidement. Ces modèles sont exceptionnellement rares et n'ont en principe pas de place dans les collections privées.
Encore, de nos jours, les arsenaux sortant une série de sous-marins atomiques sont tenus d’en livrer le modèle au Musée de la Marine.
Modèles de compagnie
Les modèles de compagnies, parfois très détaillés, faisaient la gloire de l’armateur dans ses bureaux, c'est pourquoi, on leur donne également le nom de modèles d’armateur ou de chantier.
Les carènes, destinées aux essais en bassin avant construction, n’ont de valeur qu’expérimentale. Elles ne sont ni finies, ni décoratives et donc peu collectionnables.
Autres modèles de bateaux
Tous les autres types dont les côtes ne sont pas aussi rigoureuses sont des maquettes.
Il peut s’agir de maquettes d’agences qui sont les lieux-relais de la compagnie dont le rôle est celui de la représenter et d’en vendre les croisières. Leur qualité était en rapport direct avec l’importance et les résultats de l’agence.
Il peut s’agir aussi des maquettes de ponton, en os ou en bois, parmi lesquelles on peut trouver des trésors, du fait que le temps ne comptait particulièrement pas pour certains prisonniers. Une bonne part d’entre elles est représentative de l’un des premiers exemples de division du travail : les charpentiers faisaient les coques, les gabiers le gréement et les canonniers l’armement.
Les travaux de marins parmi lesquels les ex-votos et les dioramas rassemblent des maquettes généralement naïves et souvent orientées sur la pêche, avec une mention particulière pour les bateaux en bouteilles, fruits d’une technique bien particulière…
La navigation de plaisance a également inspiré de nombreuses maquettes de voiliers, pas toujours utilisées sur les bassins des jardins publics par les enfants.
D’autres, navigantes, rassemblent toutes sortes de racers divers télécommandés.