Mûrement réfléchir
A quel projet économique répond votre chambre d'hôte ? S'agit-il de compléter votre retraite ou de dégager un vrai revenu ? Possédez-vous un bâti ou devez-vous l'acquérir ? Avant de s'engager dans la chambre d'hôte, il est préférable de se poser les bonnes questions.
Un propriétaire de deux à trois chambres peut espérer gagner de 15 000 € à 30 000 €, en moyenne, par an et jusqu'à ciinq chambres (maximum), il peut envisager de 30 000 € à 50 000 €.
Votre projet risque de n'être pas rentable avant deux ou trois ans. La première année, il est donc préférable de disposer d'une trésorerie de 10 000 € environ.
Comme chez soi, mais en mieux
Il est intéressant de connaître le taux d'occupation moyen du département visé. Il s'agit du rapport entre le nombre de chambres occupées et le nombre de chambres offertes. Cette statistique peut témoigner du dynamisme touristique d'un département. Mais c'est loin de suffire.
En France, le propriétaire fixe ses prix librement. En moyenne, compter 59 € pour deux personnes, petit-déjeuner compris. A prix égal, il faudra donc faire la différence. Si vous êtes situés à 10 km d'une autoroute, qu'une petite rivière coule dans votre parc, que vous possédez un jacuzzi et proposez des cours de cuisine ou des séances de massage, vous cumulez vos chances.
Pour autant, seules la qualité de votre accueil et votre personnalité vous distingueront.
Des concepts très forts Chez Bertrand ou des idées de destinations écologiques connaissent un vrai succès. Une chambre d'hôte doit faire rêver.
Labellisé ou pas
Gîtes de France, Clévacances, Fleurs de Soleil, Accueil paysan sont les quatre principales fédérations nationales de chambres d'hôte. L'avantage, c'est qu'ils vous accompagnent dans votre démarche.
Gîtes de France, leader sur le marché, vous assiste, vous forme, se charge de la promotion et du service de réservation.
Un label vous permet aussi de recevoir des subventions des conseil généraux, régionaux et de l'Europe, avec certaines contreparties. Mais un label ne peut vous garantir une multitude de clients.
Statut juridique
L'auto-entreprise n'est pas forcément la panacée. En fonction de vos objectifs et de votre situation, choisissez le statut juridique qui vous convient le mieux (en individuel ou en société).
Vous pouvez vous renseigner auprès d'un CER (réseau associatif de conseil et d'expertise comptable), d'un avocat fiscaliste ou d'un expert-comptable.