Critères à prendre en compte pour faire le bon choix
Votre médecin ou votre gynécologue sera votre meilleur conseiller. Ensemble, vous pourrez faire le point sur la contraception qui s'adapte le mieux à votre situation, selon un certains nombres de facteurs :
- l'âge joue son rôle selon que l'on démarre sa vie sexuelle ou que l'on s'approche de la quarantaine. Diaphragme ou pilule progestative sont d'ailleurs recommandés aux femmes de plus de 35 ans car ils écartent les risques de cancer du sein et de maladies cardiovasculaires ;
- la situation affective est déterminante car les besoins sont différents selon que vous vivez en couple ou que vous êtes célibataire avec des rapports occasionnels, fréquents ou des partenaires multiples. Dans ce derniers cas, le préservatif s'impose comme la méthode la plus sure ;
- l'état de santé : le choix de la contraception doit s'établir avec votre médecin qui vous prescrira une méthode sans contre-indication avec votre pathologie et votre traitement ;
- l'allaitement : il est contraceptif tant qu'il est exclusif. Il ne le devient plus dès que la nourriture de l'enfant se diversifie. Dans ce cas, vous pourrez utiliser un DIU (Dispositif intra-utérin) ou un implant sans risque de passage des hormones dans le lait maternel ;
- le mode de vie : la pilule peut s'avérer contre-indiquée si vous voyagez souvent ou si vous avez tendance à l'oubli. Diaphragme, implants ou patch pourront s'y substituer avantageusement.
Si vous fumez, les pilules à base d'oestrogènes sont contre-indiquées en raison des risques de phlébite et d'embolie.
Contraceptifs hormonaux
Les méthodes hormonales empêchent l'ovulation en libérant dans le corps des hormones de synthèse, identiques aux oestrogènes et la progestérone présents naturellement dans l'organisme.
La pilule est très efficace à condition d'être prise sans oubli ! Il en existe deux sortes : les pilules combinées ou oestroprogestatives qui contiennent deux hormones et les pilules progestatives qui n'en contiennent qu'une. Elles sont délivrées sur ordonnance, de 2 à 15 euros par mois et remboursées. Consultez notre article sur les bons réflexes à avoir en cas d'oubli de pilule.
L'implant reste efficace pendant trois ans. Inséré sous la peau sous anesthésie locale, il peut être retiré par un médecin à tout moment. Il s'obtient sur ordonnance pour environ 160 euros et est remboursé à 65 %.
Le stérilet ou DIU hormonal : il est inséré par un médecin dans l'utérus et peut y demeurer pendant 5 ans. Son action empêche les spermatozoïdes de franchir le col de l'utérus. Par ailleurs, il a tendance à diminuer la durée, le volume et les douleurs des règles. Il faut se le procurer sur ordonnance. Ce dispositif coûte environ 125 euros et est remboursé à 65%.
Le patch est collé sur la peau par son utilisatrice et doit être renouvelé chaque semaine. On l'interrompt après trois semaines d'usage, ce qui provoque l'arrivée des règles. Il est délivré sur ordonnance, coûte 15 euros par mois et est non remboursé.
L'anneau vaginal se pose au fond du vagin comme un tampon et reste en place trois semaines, après quoi, son retrait provoque les règles. Il est prescrit sur ordonnance, pour 15 euros par mois, sans remboursement.
Méthodes mécaniques
Elles empêchent la fécondation en barrant le passage des spermatozoïdes vers l'ovule. Il en existe plusieurs types :
- le préservatif masculin : fabriqué en latex, il se place au début du rapport sexuel et doit se conserver jusqu'à la fin en faisant attention à ne pas le renverser au moment du retrait. Il est à usage unique, n'est pas remboursé. Il est commercialisé en vente libre à partir de 20 centimes l'unité ;
- le préservatif féminin : c'est un anneau souple qui se place dans le vagin plusieurs heures avant le rapport sexuel. Il ne doit être utilisé qu'une seule fois. On le trouve en vente libre à partir de 8 euros les trois préservatifs. Il n'est pas remboursé ;
- la cape cervicale et le diaphragme : disposés au fond du vagin bien avant le rapport sexuel, ils empêchent le passage des spermatozoïdes. Un médecin ou une sage-femme vous apprendra à les placer. Ils ne sont disponibles que sur ordonnance à partir de 33 euros et sont peu remboursés.
Autres méthodes contraceptives
Il existe d'autres solutions de contraception :
- le stérilet ou DIU au cuivre : il rend les spermatozoïdes inactifs après avoir été placé dans l'utérus par un médecin. Son action peut se prolonger pendant 10 ans. Il s'obtient sur ordonnace, pour environ 30 euros et est remboursé à 65%.
- les spermicides : sous forme d'ovule, d'éponge ou de gel, ils détruisent les spermatozoïdes. Considérés comme peu fiables, ils sont surtout utilisés en complément d'un autre contraceptif. Ils sont vendus à partir de 7 euros, sans ordonnance et ne sont pas remboursés ;
- les méthodes naturelles : elles sont basées sur l'observation et l'identification de la période de l'ovulation, de sorte à éviter d'avoir des rapports sexuels fécondants à ce moment-là. Retrait, Ogino, Billings... ces techniques sont réservées aux femmes qui connaissent très bien leur corps et qui sont prêtes à accepter, à plus ou moins long terme, une grossesse.
- la stérilisation : ligatures de trompes et méthodes endoscopiques sont définitives et s'effectuent dans un cadre strict, en présence de médecins et après plusieurs mois de démarche. La vasectomie concerne les hommes. Elle se pratique sous anesthésie locale : au bout de trois mois, l'homme n'a plus de spermatozoïdes actifs.