La brasse : technique des débutants comme des plus confirmés
C’est le type de nage le plus couramment utilisé. Sa lenteur et la relative simplicité de ses mouvements en font une bonne technique pour l’apprentissage. Mais sa bonne exécution reste néanmoins complexe. Pour les novices, cette nage offre la possibilité de garder la tête hors de l’eau et leur permet ainsi d’avoir à éviter de combiner leur respiration et leurs mouvements. A noter qu’elle fait travailler biceps, ceinture abdominale, mollets et pectoraux.
Pratiquée sur le ventre, la brasse repose sur des enchainements successifs, coordonnés et symétriques des bras et des jambes. Au fil des mouvements, le corps reste presque entièrement immergé. Seule la tête et les talons oscillent à la surface de l’eau au fil des actions successives. Afin de permettre l’avancée du corps, on utilise alternativement les mains, avant-bras et bras d’une part et les pieds, jambes et cuisses de l’autre.
La technique : les deux mains partent conjointement depuis la poitrine, pour se rejoindre bras tendu et paume contre paume au devant, puis elles se rabattent - doigts collés à la manière d’une palme - pour pousser l’eau de part et d’autre du corps, jusqu’au niveau des hanches. Ce mouvement - à répéter successivement - s’accompagne d’une propulsion des jambes appelée ciseau de brasse. Cette technique consiste à replier ses jambes au niveau du torse (à la manière d’une grenouille), à les détendre vers l’extérieur puis à les rapprocher parallèlement l’une de l’autre. Plus le mouvement est rapide et vif, plus la propulsion est puissante.
La brasse peut être simple ou coulée : dans ce dernier cas, il faut mettre la tête dans l’eau à chaque brassée, inspirant à l’air libre et expirant sous l’eau à mesure que l’on joint et rabat les mains.
Le dos ou dos crawlé : de la détente au sport
Recommandée par de nombreux kinésithérapeutes, cette nage permet de faire travailler le dos. Comme son nom l’indique, elle se pratique sur le dos, visage et poitrine en surface. Parmi les quatre nages officielles, il s’agit de la technique la moins utilisée. Sa principale difficulté repose sur le maintien de la trajectoire : compte-tenu du manque de visibilité, on a en effet tendance à dévier sur les longues distances. En revanche, la respiration est facilitée dans la mesure où le visage reste en permanence hors de l’eau.
Avant de débuter l’apprentissage du dos crawlé, il est préférable de bien maîtriser le crawl : leurs techniques sont en effet assez proches. Comme pour le crawl, les bras effectuent alternativement un mouvement de propulsion. Au départ, les deux bras doivent être tendus parallèlement au dessus de la tête, paume vers le ciel et à la surface de l’eau, comme s’ils étaient reliés à un fil.
La technique : un premier bras va entrer dans l'eau, doigts collés, et pousser l'eau jusqu'à atteindre un angle de 90°. Pour se rabattre, il va frôler votre taille et s'élancer toujours tendu hors de l'eau jusqu'à se placer à son point de départ. Pendant ce temps, au moment où votre premier bras vient d'atteindre l'angle des 90° sous l'eau, l'autre bras débute un mouvement identique. Pendant ce temps, vos jambes doivent rester parallèle et en surface tout en effectuant un vif battement alternatif (à contretemps) des jambes.
Cet enchaînement doit être réalisé sans interruption de manière parfaitement fluide. Si vous êtes bien coordonné, vos bras forment un enchaînement asymétrique.
Pour plus d'efficacité, votre bras doit venir effleurer votre oreille au moment où il va rentrer en contact avec l'eau. En outre, il est conseillé de placer sa main tendu perpendiculairement à la surface de l'eau au moment de son immersion : le mouvement s'en trouve largement simplifié.
Attention à bien synchroniser la respiration avec le mouvement de ses bras afin de ne pas s’étouffer à cause des éclaboussures. Les jambes tendues doivent battre l’eau régulièrement pour maintenir constante la propulsion.
Le papillon, technique la plus impressionnante
Cette nage paraît difficile car elle est assez spectaculaire. La technique est pourtant relativement simple, mais demande une coordination parfaite des mouvements, une grande fluidité et une force musculaire conséquente. Elle nécessite une excellente maîtrise de sa respiration et fait travailler épaules, poitrine, bras, trapèzes et abdominaux. Elle aide à acquérir un meilleur souffle.
Elle se nage de manière parfaitement symétrique, les mouvements des deux bras étant similaires et coordonnés. Les jambes effectuent quant à elles un battement analogue tout en restant en contact.
La technique : pour commencer à prendre un peu de vitesse, il est conseillé d'effectuer au départ un mouvement de type dauphin. Tandis que vos bras restent dans un premier temps allongés vers l'avant et immobiles, vos jambes doivent effectuer un vif mouvement de propulsion coordonné de façon à faire onduler l'ensemble de votre corps. Au moment de prendre votre respiration et d'élancer vos bras comme s'il s'agissait d'ailes, donnez une impulsion des jambes un peu plus vive afin de projeter votre tronc hors de l'eau. À ce moment, vos bras vont effectuer, de part et d'autre de votre torse, un arc de cercle d'une grande amplitude (de façon à donner de l'élan) et entrer frontalement dans l'eau, tendus, les paumes les premières.
Une fois dans l'eau, vos bras doivent réaliser une poussée très vive en direction de votre taille. Pendant ce mouvement, les mains doivent être placées comme s'il s'agissait de palmes. Juste avant d'atteindre votre taille, vos bras doivent ressortir de l'eau et recommencer le mouvement : c'est à ce moment qu'il faut sortir la tête de l'eau pour prendre sa respiration.
Pour bien faire onduler le tronc et les jambes (à la manière d'un dauphin), le mouvement doit partir des épaules pour se transmettre aux hanches puis aux jambes. Celles-ci doivent rester jointes. L’inspiration se fait lorsque les bras sont portés vers l’avant hors de l’eau et l’expiration s’effectue lors de la poussée des bras en immersion.
Le crawl, nage la plus réputée
Il s’agit de la nage la plus rapide. Assez physique, (mais beaucoup moins que le papillon), elle peut néanmoins être pratiquée sur les longues distances et fait travailler l'endurance.
Non codifiée par la Fédération internationale de natation (FINA), elle est donc sujette à modification. Cette nage existe dans sa forme actuelle depuis les Jeux Olympiques de Paris en 1900 et de manière officielle depuis 1902, c’est la variante d’une autre nage appelée double over arm stroke utilisée en Angleterre à la fin du XIXe siècle.
La technique : le crawl se nage de façon asymétrique, les bras lancés au-delà de la tête - hors de l’eau et à tour de rôle - avant de plonger dans l’eau paume devant, et en poussant vivement jusqu’à un angle de 90°. Quand le bras gauche est en dehors de l’eau, le bras droit se trouve sous l’eau, et vice-versa. L’alternance des deux bras sert à augmenter la vitesse et l'endurance. Pendant ce temps, les jambes effectuent des mouvements de battements ou de ciseau (la technique la plus répandue est celle des battements).
Au fil des mouvements, la tête est maintenue sous l’eau et n’émerge partiellement que pour inspirer tous les trois mouvements environ. C'est précisément là où se situe la principale difficulté du crawl : la tête reste presque entièrement immergée dans l'eau au moment de l'inspiration. Tandis que vous effectuez vos mouvements la tête face au fond de l'eau, il vous suffit d'incliner celle-ci du côté où votre bras émerge hors de l'eau et d'inspirer. En procédant de la sorte tous les trois mouvements, vous inspirerez donc alternativement d'un côté puis de l'autre.