Les zèbres sont des périssodactyles
Périsso en grec signifie impair, dactyl signifie doigt
L'ordre des périssodactyles est l'ordre des mammifères ongulés à un doigt (chevaux, tapirs et rhinocéros). Par opposition aux artiodactyles qui ont un nombre impair de doigts (porcs, cerfs, girafes et bovins).
Le fait de ne posséder qu'un seul doigt est une adaptation à la course sur des sols durs.
Les zèbres sont des animaux de la famille des équidés
Les équidés, chevaux, ânes, onagres, hémiones et zèbres ont des pattes longues et fines munies d'un système de blocage qui leur permet de rester debout au repos. Ils sont herbivores ; leurs incisives coupantes et leurs dents jugales broyeuses leur permettent de se nourrir des herbes peu riches des régions arides. Grâce à des oreilles mobiles ils ont l'ouïe très fine. Munis d'yeux à implantation latérale, ils ont une excellente vision.
Les équidés ont tous une crinière.
Les équidés sont tous d'origine américaine
Il y a 54 millions d'années des équidés de la taille d'un renard vivaient en Amérique du Nord.
Leurs descendants ont migré vers l'Afrique et l'Asie.
Les chevaux ont disparu des Amériques à la fin de la dernière ère glaciaire pour n'y revenir en compagnie des conquistadors à la fin du 15 ème siècle.
Il n'y a pas de zèbres ailleurs qu'en Afrique où on en dénombre 3 espèces principales. : Le zèbre de Grévy, le zèbre de Burchell et le zèbre de montagne.
Le zèbre de Grévy (Equus grevyi)
C'est un zèbre de grande taille qui ressemble à un mulet. La tête qui porte de grandes oreilles est longue et étroite, elle est ornée d'une tache brune autour du museau. Le ventre est entièrement blanc. Les rayures qui descendent jusqu'aux sabots sont fines et nombreuses.
Taille : 1,5 m au garrot.
Poids : Autour de 400 kg.
Ils vivent par petits groupes d'une dizaine d'individus, les zèbres de Grévy braient comme le font les ânes.
Ils vivent dans la partie Est de l'Afrique Centrale, au Sud de l'Ethiopie et au Kenya.
Le zèbre de Burchell (Equus burchelli)
Sa silhouette rappelle celle d'un cheval. Ses oreilles sont courtes, sa crinière est dressée.
Les rayures recouvrent le ventre, elles sont larges et dessinées de façon oblique sur la croupe.
Taille : 1,4 m au garrot.
Poids : De 250 à 320 kg.
Les zèbres de Burchell vivent en troupeaux qui peuvent compter un grand nombre d'individus surtout lors de migrations qu'ils effectuent en compagnie des gnous entre le Kenya et la Tanzanie.
Leur cri caractéristique est une sorte d'aboiement.
Les zèbres de Grant, de Selous et de Chapman sont des zèbres de Burchell.
Le quagga, aujourd'hui éteint (le dernier spécimen est mort en captivité à Amsterdam en 1883) était une espèce très voisine du zèbre de Burchell.
Les zèbres de Burchell sont présents dans un vaste quart de l'Afrique, au Sud-est d'une ligne allant du Nord de l'Angola jusqu'au Soudan exceptés une grande partie Sud de l'Afrique du Sud et de la Namibie.
Le zèbre de montagne (Equus zebra)
Le zèbre de montagne est un animal trapu qui avec sa grosse tête et ses grandes oreilles ressemble à un âne.
Les rayures sont très marquées, en particulier celles des cuisses qui dessinent trois bandes bien distinctes. Elles sont absentes du ventre de l'animal.
Taille : 1,3 m au garrot.
Poids : 300 kg.
Ils vivent en petits groupes dans les collines et les montagnes de l'Afrique de Sud, de la Namibie et de l'Angola.
Ils signalent leur présence par un hennissement nasillard.
Il existe deux sous-espèces : le zèbre de montagne proprement dit, qui vit dans la région du Cap en Afrique du Sud, et le zèbre de Hartmann qui est présent dans les montagnes de l'Angola et de l'Est de l'Afrique du Sud.
Caractéristiques communes aux trois espèces de zèbres
A quoi servent les rayures
Pourquoi les zèbres ont-ils une robe blanche rayée de noire ?
La première explication serait que cette tenue sert de camouflage pour se soustraire au regard des prédateurs. Ses rayures en mouvement génèrent un effet stroboscopique capable de le soustraire à la vue d'une lionne ou d'une hyène en rendant son image floue.
La seconde que n'est pas incompatible avec la première est que ces rayures ont un rôle social qui permet aux individus de se reconnaitre entre eux.
Il n'y a pas deux zèbres identiques
Un peu comme les empreintes digitales ou les caractéristique ADN, chaque individu zèbre possède une robe unique avec un jeu de rayures qui lui est propre.
Et enfin ces rayures permettraient aux zèbres de se soustraire aux piqures des mouches tsétsé. Les chercheurs ont remarqué que celle-ci vont plus volontiers sur des surfaces uniformes que sur des surfaces tachetées ou rayées.
Nourriture
Les zèbres se nourrissent avant tout d'herbes, parfois de feuilles et de racines. Ils doivent boire tous les jours, ce qui les oblige à ne pas trop s'éloigner des points d'eau.
Ils nomadisent à grande échelle en suivant le régime des pluies.
Reproduction
Les mâles sont en compétition pour la possession du harem.
Ils s'intimident mutuellement en secouant la tête, courbant le cou et en montrent les dents avant de mordre.
En retroussant la lèvre supérieure, le mâle canalise les odeurs des chaleurs des femelles vers son organe voméro-nasal pour savoir si celles-ci sont prêtes à s'accoupler.
La gestation dure 12 mois. Il ne nait qu'un seul poulain qui peut marcher et suivre le troupeau une heure après la mise-bas.
Surement pour mieux passer inaperçus, les petits des zèbres de montagne viennent au monde avec les rayures de couleur beige. Ce n'est qu'au fur et à mesure du vieillissement que les rayures prennent la couleur noire.
Prédateurs
Les zèbres sont parmi les proies préférées des lions, des hyènes et des lycaons.
Les zèbres ne se présentent pas en victimes expiatoires. En cas d'attaque ils sont capables de redoutables ruades. Mais leur principale ressource est toujours la fuite. Ils peuvent courir très vite et très longtemps. La vitesse maximum enregistrée est de 56 km/h.
Avenir des populations
N'ayant pas un intérêt particulier pour les braconniers et s'adaptant plutôt bien à la sahelisation, les populations de zèbres ne sont pas spécialement menacées.
Les zèbres sont intransigeants dans leurs non-rapports avec les hommes. Jamais ils ne se sont laissés dresser.
Article réalisé par Jean-Pierre Fleury.