Savoir écrire est un long apprentissage
Ecrire est une activité qui demande une motricité précise et fine. L'apprentissage de l'écriture demande du temps et de la patience.
Savoir écrire implique, entre autres, que différents muscles soient prêts au niveau :
- des doigts ;
- de la main ;
- du poignet
- du bras ;
- de l’épaule...
Cela fait aussi intervenir la mémoire ainsi qu’une bonne coordination entre l’œil et la main.
Dysgraphie : quels sont les signes ?
Les problèmes en écriture ne surgissent pas subitement. Souvent, l’enfant est déjà en difficulté en maternelle pour exécuter certains gestes lors des activités manuelles :
- découpage ;
- coloriage ;
- écrire son prénom...
Mais attention, la maladresse dans l’écriture est normale tant que l’enfant est en période d’apprentissage : c’est la persistance des difficultés qui doit donner l’alerte.
Plus tard, en CP ou CE1, voire dans les classes supérieures, certains autres signes peuvent être identifiés :
- l’enfant présente une écriture parfois illisible avec des lettres très collées ;
- il se crispe sur son crayon et souffre de crampes ;
- les lettres sont minuscules ou trop grandes ;
- les lettres ne respectent ni les tailles ni les boucles ;
- l'enfant n’écrit pas sur les lignes, ou peut trouer la feuille car il appuie très fort sur son crayon.
Mon enfant est-il dysgraphique ?
La dysgraphie est un trouble persistant du geste graphique, sans qu’un déficit neurologique important ou intellectuel ne puisse l’expliquer. Elle se traduit par un manque d’organisation et de coordination dans l’écriture. Ce n’est pas un simple retard de l’écriture, ni une maladie.
La dysgraphie se répercute sur :
- la forme des lettres : rondes, longues, petites... ;
- leurs liaisons : lettres accrochées entre elles ou non ;
- la mise en page : gestion de la feuille, espaces entre les lignes...
Le diagnostic ne sera pas posé avant 7 ou 8 ans : auparavant, l’enfant n’a pas forcément la maturité musculaire nécessaire pour maîtriser les gestes d'écriture. Ce diagnostic de dysgraphie se fait auprès :
- d’un médecin ;
- d’un grapho-thérapeute ;
- d’un orthophoniste...
Dysgraphie : quelles en sont les origines ?
Il existe un certain nombre de causes qui peuvent expliquer la dysgraphie. Parmi celles-ci, citons :
- un retard psychomoteur ;
- une latéralité encore mal définie (droitier/gaucher) ;
- une mauvaise tenue du crayon ;
- ou encore un trouble associé : dyslexie, dysorthographie...
Pour connaître en détails ce qu'est la dyslexie, vous pouvez lire notre fiche : Tout savoir sur la dyslexie
Comment prendre en charge un enfant dysgraphique ?
La prise en charge de la dysgraphie peut se faire par
- un psychomotricien ;
- un orthophoniste ;
- un graphothérapeute.
Un bilan sera d'abord effectué afin de determiner le nombre nécessaire de séances de rééducation.
La dysgraphie entraîne des difficultés scolaires. Il est parfois judicieux de mettre en place des aides en classe, comme la réduction des activités de copie voire l’utilisation d’un ordinateur.