Etrennes : une tradition ancienne en perte de vitesse
Selon les historiens, la tradition des étrennes remonte à l'époque romaine. Il était alors convenu d'offrir un cadeau pour la nouvelle année à ses amis et connaissances, mais également à l'empereur. Au fil des siècles, la tradition resta bien ancrée dans les us et coutumes en Europe. On offrait des étrennes aux personnes que l'on voulait honorer mais aussi aux plus humbles qui rendaient des services sans être forcément bien rétribués.
C'est principalement cette seconde raison qui pousse aujourd'hui encore à récompenser par des étrennes des personnes que l'on juge méritantes et qui, de notoriété publique, ne sont pas justement rétribuées pour les services qu'elles rendent.
Bien évidemment, les temps changent. Si les anciennes générations continuent de distribuer des étrennes au facteur, éboueur, pompiers, mais aussi aux petits enfants, aux neveux et nièces... les jeunes eux, confrontés à des conditions de vie souvent difficiles, n'ont plus la même logique. Selon eux, les personnes qui sont payées pour leur travail n'ont pas de cadeau à recevoir.
A qui donne-t-on des étrennes ?
De plus en plus, les étrennes sont données uniquement si la personne apporte un réel service ajouté. Cela peut être la nounou qui accepte des horaires élastiques, la gardienne d'immeuble qui rend des services en plus de ses attributions, le facteur accommodant sur la remise de colis...
En d'autres termes, les étrennes sont données au coup par coup de façon raisonnée et raisonnable en fonction d'un service effectivement rendu.
Seuls les pompiers échappent à cette logique du "donnant-donnant". Souvent bénévoles, les pompiers jouissent d'une sympathie naturelle qui va bien au-delà du service effectivement rendu dans l'année écoulée.
Etrennes : combien donner ?
Le montant des étrennes est très variable en fonction de son budget personnel mais aussi de la personne destinataire et du service rendu. En cette période de crise, les traditions restent bien ancrées dans la société mais les sommes données baissent du fait d'une plus grande précarité générale.
Les pompiers : Entre 5 et 10 €, mais cela peut être beaucoup plus. En échange de l'argent donné, les pompiers offrent le plus souvent un calendrier.
Le facteur : Entre 5 et 8 €. Là encore, le calendrier est de rigueur (le célèbre almanach de la Poste).
Les éboueurs : Moins de 5 €. Cette profession qui a longtemps été mal considérée et donc mal payée a beaucoup évolué. Aujourd'hui, beaucoup de personnes ne donnent rien, ou alors une somme symbolique.
La femme de ménage : Idéalement la moitié d'un salaire mensuel. Avec un minimum d'une cinquantaine d'euros.
Le concierge, la gardienne d'immeuble : Généralement entre 5 et 10% du loyer mensuel. La somme évolue généralement entre 30 et 50 euros.
La nounou, la garde malade : Les relations avec ce genre de professions sont généralement beaucoup plus personnelles. Au lieu de donner de l'argent, les étrennes sont plus souvent offertes sous la forme d'un petit cadeau choisi spécialement.