A noter : Véritable icône gastronomique, le chocolat est le fruit d’une longue aventure aux termes de laquelle il est arrivé sur les tables européennes. Bien connu des civilisations précolombiennes qui cultivaient les fèves du cacaoyer à des fins religieuses, prophylactiques ou même économiques (les fèves étaient une monnaie d’échange parmi d’autres), le cacao fut importé en Espagne par les conquistadores de retour de leurs tournées militaires dans le Nouveau Monde.
A cette époque, on consommait les fèves de cacao à la façon maya, c’est-à-dire diluées dans de l’eau chaude avec des épices, de la vanille, du piment et des fruits de rocou. Le résultat était pour le moins amer et poivré, ce qui rebutait les palais européens.
Ce n’est qu’après avoir ajouté du miel et du sucre de canne que le chocolat devint excessivement prisé de l’aristocratie et du clergé de l’époque. Il ne fallait pas plus que la caution de la classe dirigeante pour que le produit transformé fasse rapidement l’objet d’un commerce lucratif.
Longtemps consommé comme boisson « arrangée » plus ou moins artisanale, le chocolat a connu un véritable bouleversement à l’apparition des premières manufactures et fabriques spécialisées.
L’industrie chocolatière s’est développée entre le 18éme et le 19éme siècle avec la création de nombreuses entreprises familiales qui existent toujours aujourd’hui (Cadbury, Suchard, Van Houten, Menier). Depuis, la saga chocolat continue… et personne ne s’en plaint !