A la fin de la Première Guerre Mondiale (1914-1918), le monde a été confronté à une pandémie de nouvelle grippe appelée "grippe espagnole".
Diffusion du virus
Il y a eu trois vagues de diffusion du virus de la grippe espagnole :
- aux États-Unis : les trajets en train font circuler le virus dans le pays ;
- en Europe : les navires de transport apportent le virus dans les ports ;
- dans l'ensemble du monde, une nouvelle variante du virus de la grippe espagnole est véhiculée par les soldats rentrant chez eux via les ports et les routes.
La transmission du virus de la grippe se produit par voie aérienne ou par contact direct avec un malade ou des objets touchés par un malade. L'affaiblissement des corps et une forte promiscuité constituent un terrain favorable pour le développement des épidémies.
Certains animaux comme les chats, les porcs et les rats peuvent également être des vecteurs indirects de la maladie.
Mesures prises
Pour limiter la contagion, des pays comme le Canada n'hésitent pas à fermer les écoles, les théâtres et autres lieux publics. Actuellement, ces mesures ne sont prises qu'en cas de phase 6 sur l'échelle de risque pandémique de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
La pandémie de grippe espagnole fut très meurtrière, décimant de 1918 à 1919 (environ vingt mois) plus de personnes que la guerre mondiale en quatre ans. On estime qu'environ 1,8 milliard de personnes (soit un quart du monde en 1918) ont été touchées par la grippe espagnole, et que 30 millions en sont mortes.
Apports de la pandémie de grippe espagnole
Il était tentant de penser que l'épidémie de grippe espagnole fut liée au manque de capacité des services médicaux à pouvoir répondre à une telle menace à cette époque.
Pourtant, compte-tenu du contexte de guerre, les États avaient constitués des stocks très importants de matériel médical d'urgence, même dans les hôpitaux de campagne. Le personnel médical avait la plupart du temps reçu une formation allant de
deux à quatre ans pour gérer une crise de forte envergure. On ne peut pas non plus nier l'expérience acquise en médecine d'urgence puisque la Première Guerre Mondiale a été la plus meurtrière. En effet, pour contrer les épidémies comme la gangrène ou le tétanos, de nombreux progrès avaient été fait en termes d'hygiène, de stérilisation des outils, d'usage de désinfectants, etc.
A savoir
Les progrès de la médecine au cours du XXème siècle et notamment le développement des vaccins et des antibiotiques permettent de faire face à ce genre de crise aujourd'hui. Cependant, les virus ont tendance à développer de plus en plus de résistance.