Principe de l'imagerie à résonance magnétique (IRM)
Le principe de l'imagerie à résonance magnétique (IRM) repose sur la propriété que possèdent certains noyaux atomiques. Comme le noyau de la molécule d'hydrogène, d'émettre des signaux détectables lorsqu'ils sont placés dans un champ magnétique et soumis à une radiofréquence déterminée capable de les faire résonner.
Comme le corps est composé de molécules, c'est-à-dire d'un assemblage d'atomes que l'on peut modifier lorsqu'on les soumet à des champs magnétiques de forte puissance, on peut enregistrer les variations de fréquence des signaux émis par chaque molécule, qui sont assemblés para l'ordinateur afin de reconstruire une image très précise des tissus examinés.
Cet examen sensationnel, dont les inventeurs ont été récompensés par le prix Nobel en 2003, permet de visualiser les tissus mous, comme le cerveau, les viscères, les tumeurs, les vaisseaux, alors que le scanner visualise mieux les tissus durs comme les os.
Déroulement d'un IRM
L'appareil à résonance magnétique ressemble à un énorme tube où l'on peut en général introduire l'organisme entier. Au contraire du scanner qui utilise les rayons X, cet appareil n'émet aucune onde, aucun rayon. Il est constitué surtout d'une grosse bobine magnétique. La résonance magnétique n'a pas besoin de produits de contraste.
Il est possible, grâce à cet examen, d'effectuer des coupes à travers le corps en distinguant bien les différents tissus les uns des autres. La quantité d'hydrogène libre est, en effet, différente selon les tissus (certains en contiennent beaucoup, comme la graisse et les tissus bien hydratés, d'autres beaucoup moins, comme l'os), entraînant des images bien différenciées.
L'IRM est un examen sans danger (il n'y a pas d'émission de rayonnements ionisants), mais qui exige de rester immobile pendant 10 à 30 minutes dans un tunnel de 60 cm de diamètre, ce qui est parfois difficile pour les enfants ou les personnes claustrophobes. Il est important de ne pas avoir d'objet métallique sur soi, comme des bijoux, y compris un pace-maker cardiaque. Les prothèses osseuses ne sont pas une contre-indication absolue, mais signalez-le au médecin.
Un IRM permet une précision en 3D
La résonance magnétique est devenue un procédé de tout premier choix pour analyser le système nerveux, supérieur au scanner par sa précision en ce qui concerne la différenciation des tissus, et par la possibilité qu'il offre d'effectuer des coupes dans divers plans : frontal, sagittal et transversal et en trois dimensions. Le scanner, quant à lui, n'effectue que des coupes transversales.
Plus récemment, la mise au point de l'IRM fonctionnelle (IRMf), permet d'étudier le fonctionnement du cerveau lors de la réalisation de tâches cognitives, ou d'étudier la dynamique des débits sanguins dans le coeur et les vaisseaux.