Historique
Ignorées pendant de nombreux siècles, les personnes atteintes de surdité étaient mises au banc de la société sans aucun effort pour tenter de communiquer avec elles.
Il faut attendre le milieu du 18ème siècle pour qu’un entendant, l’Abbé Charles-Michel de l’Epée, marque les débuts de la recherche sur un langage de signes, créant pour cela une école qui fera émerger la langue des signes française ou LSF.
A travers le monde
Contrairement à une idée très répandue, il n'existe pas de langue des signes universelle : chaque pays possède la sienne.
On recense actuellement 130 langues des signes différentes, utilisées à travers le monde par 25,5 millions de personnes. Chaque langue des signes a son histoire et son lexique, malgré une proximité dans les structures de phrases et des mots en commun.
Fonctionnement
La langue des signes française est constituée de 5 paramètres différents :
- la position de la main ;
- la position des doigts ;
- les mouvements ;
- l’emplacement du visage ;
- les expressions du visage.
Elle possède également une grammaire et une syntaxe spécifiques.
Le lexique est en mouvement constant avec l’accès des personnes sourdes à des milieux spécialisés (étudiant ou professionnel), et il s’enrichit au fur et à mesure : de nouveaux signes apparaissent.
Education et scolarité
Choisir comme langue maternelle pour l’enfant sourd la langue des signes française ou l’oralité dépend en premier lieu des parents et des professionnels de la surdité.
La scolarisation des jeunes sourds en milieu ordinaire connaît de réels progrès. Tout élève atteint de surdité peut bénéficier d’un enseignement en langue des signes française. Grâce à la loi de 2006 concernant l’éducation des jeunes sourds, il existe aujourd’hui un libre choix du mode de communication, à savoir la langue française ou le bilinguisme (langue des signes française et langue orale sous sa forme écrite), à condition bien sûr d’avoir un encadrement adapté.
Langue des signes : pour qui ?
Si la langue des signes française est principalement utilisée par les personnes sourdes, elle se révèle très utile pour d’autres.
Il y a actuellement en France plus de 2 millions de « devenus-sourds » suite à une maladie par exemple ; elle peut être également utile aux plongeurs sous-marins ou dans tout autre domaine où il est impossible de communiquer de manière orale (industrie bruyante par exemple).