Les différentes épilepsies et leurs causes
Il existe 3 diagnostics possibles concernant l’épilepsie :
- Les épilepsies symptomatiques sont causées par l’apparition - ou l’évolution - de lésions cérébrales. Les causes entraînant la présence de ces lésions sont nombreuses et variées : malformations prénatales, maladies neurologiques évolutives, accident vasculaire-cérébral, traumatisme crânien, etc.… Il s’agit du type d’épilepsie le plus fréquemment diagnostiqué en raison des lésions. C’est pour cela qu’on parle ici de "symptômes", qui sont rapidement identifiables par le médecin ;
- elle est classée comme idiopathique lorsqu’elle est liée à des causes génétiques. Ce type d’épilepsie concerne en général des personnes sans lésion cérébrale. Elle n’en est pas pour autant héréditaire et ne se transmet génétiquement que dans un petit nombre de cas mal connus. Elle est généralisée chez l’adulte, car elle date généralement de l’enfance ou de l’adolescence. Elle est souvent partielle (et non totale) ;
- l’épilepsie est dite cryptogénique quand les moyens de diagnostics actuels ne permettent pas de mettre en lumière la cause réelle de cette première, et ce même si cette cause est suspectée par le médecin. L’évolution rapide de la technologie médicale et des outils de diagnostic rendent ce type de cas de moins en moins fréquent. Comme leur cause exacte n’est pas établie, il n’est pas possible de la traiter, et une prise en charge quotidienne de l’individu atteint doit être envisagée.
A savoir : de nombreux cas d’épilepsies sont diagnostiqués après 20 ans d’évolution et ne sont plus aussi faciles à traiter que s’ils avaient été diagnostiqués dès leur apparition. Les épilepsies cryptogéniques et symptomatiques représentent environ 80 % des cas enregistrés chez l’adulte.
Manifestations des différentes crises épileptiques
En cas de crise partielle simple, l’individu reste conscient. Les convulsions débutent dans les mains ou les muscles du visage avant de s’étendre progressivement à tout le corps. L’aura se manifeste juste avant la crise par des troubles visuels ou olfactifs (accentuation des sensations, visions de lumières clignotantes, odeurs incongrues).
Une crise partielle complexe se manifeste par une altération de l’état de conscience, des mouvements saccadés et incontrôlés des bras et des jambes, par l’émission de paroles ou de sons anormaux. Les épileptiques sont dans un état confus lorsqu’ils ressortent de ce type de crise et ont besoin de plusieurs minutes pour récupérer leurs facultés.
Les crises généralisées se caractérisent généralement par une perte de conscience (à l’exception des crises atoniques et myocloniques) accompagnée d’une contraction musculaire globale et d’une perte de contrôle sur le corps et la vessie. Elles sont au nombre de 6 :
- myocloniques : contractions musculaires de moins d’une seconde sans perte de conscience ;
- spasmes infantiles : les épaules et les hanches s’affaissent soudain vers l’avant (chez le bébé uniquement) ;
- tonico-cloniques : aussi appelées "grand mal", elle se caractérise par une perte de conscience et des spasmes musculaires provoquant une chute au sol, parfois accompagnés d’une perte de contrôle de la vessie ;
- fébriles : fièvre doublée d’une crise tonico-clonique chez l’enfant ;
- akinétiques ou atoniques : affaissement du corps sans perte de conscience ;
- l’absence épileptique, ou "petit mal", cause une perte de conscience de 10 à 30 secondes avec des battements rapides des paupières durant toute la durée de la crise. Celle-ci se produit généralement chez l'enfant.
Les symptômes : comment les reconnaître
L’épilepsie présente plusieurs symptômes qui se présentent différemment selon qu’il s’agisse d’une épilepsie généralisée ou partielle (focale). La crise épileptique est précédée de fourmillements, d’hallucinations (olfactives, visuelles et /ou gustatives) appelées auras, et de troubles végétatifs comme des pertes urinaires ou de la salivation à l’extrême. Les yeux d’un épileptique sont révulsés, et les muscles contractés par spasmes pendant une crise. Ces symptômes n’ont pas la même durée ni la même fréquence selon le type d’épilepsie. Ils peuvent s'ajouter à des symptômes spécifiques à une épilepsie précise. Il faut alors qu’un médecin établisse un diagnostic du type d’épilepsie visé.