Généralités sur les cerisiers
Il faut savoir avant de se lancer que le cerisier n’est pas l’arbre fruitier le plus accommodant. D’abord, son plus grand ennemi au jardin, c'est la météo. Les cerisiers sont très sourcilleux au sujet de leurs conditions climatiques. Ils n'aiment pas les étés longs et chauds. Ils ont besoin d'une période de froid pendant l'hiver et se passent volontiers des gels tardifs qui constituent alors une catastrophe : à - 2°C à peine en début de printemps, les jolies fleurs du cerisier sont anéanties et, sans elles, toute perspective de remplir vos paniers en juin !
L'autre ennemi du cerisier au jardin, c’est l'avifaune. Cultiver des cerisiers, c’est avoir la quasi-certitude de voir affluer une immense population d'oiseaux fort gourmands. Si vous voulez manger les cerises, vous aurez à vous prémunir contre leur appétit, qui peut être terrible.
Choisir les cerises
En dehors des cerisiers sauvages dont les cerises sont aigrelettes, le choix se portera sur des variétés goûteuses, à la fois juteuses et sucrées.
Il existe deux espèces botaniques différentes : le merisier (Prunus avium) et le griottier (Prunus cerasus). Tous deux ont donné naissance à de nombreuses variétés, dont les bigarreaux, très présents sur les étals des marchés. La plupart ont été développées pour faire face aux différentes exigences de températures et aux virus.
Lorsque vous achetez votre cerisier, vérifiez les instructions concernant :
- les exigences de pollinisation : en règle générale les cerises acides - les variétés sauvages - sont autogames. Les cerises douces ont généralement besoin d’une pollinisation croisée et doivent être plantées à proximité d'une variété compatible ;
- la compatibilité avec votre climat : vérifiez bien que la variété soit adaptée à votre région. Pour la culture des cerisiers à des températures extrêmes, il faudra une variété très spéciale.
Préparation du sol et plantation
Choisissez le site de votre ou de vos arbres quelques mois avant la plantation. Celle-ci aura lieu à l’automne ou en hiver. Le pH du sol doit être neutre. Vérifiez et ajustez en conséquence en apportant un amendement. Le sol doit être bien drainé. Les cerisiers ne tolèrent pas d’avoir les pieds mouillés.
Creusez le sol, enlevez tous les cailloux et mauvaises herbes et déposez au fond du fumier bien décomposé mêlé à de la terre. La profondeur du trou de plantation dépend de l'âge et de la variété de l’arbre.
Le jour de la plantation, placez la motte racinaire au fond du trou et remplissez avec de la terre. Appuyez fermement sur les côtés. Lorsque tout le sol a été tassé, appuyez à nouveau fermement avec votre talon tout autour de l'arbre afin de bien le maintenir en place.
Si nécessaire, placez un tuteur dans le sol à côté de l'arbre et attachez-le avec un lien en ne blessant pas l’écorce. Si vous résidez à la campagne, vous pouvez aussi entourer le tronc avec de la toile de jute, elle le protégera d’éventuels prédateurs sauvages (les daims en sont friands).
Entretien du cerisier
Les jeunes arbres, en particulier les arbres fruitiers, ont besoin de beaucoup d'eau jusqu'à ce qu'ils soient mis en place et commencent leur croissance. C’est très important pendant les périodes chaudes de l'été.
Récolte des cerises
Choisissez les fruits lorsqu’ils parviennent à maturité.
Mangez-les tout de suite après la cueillette.
Les cerises fraîches se conservent bien pendant quelques jours dans un endroit frais. Si vous en avez en trop, faites-en profiter vos voisins et amis.
Faites au four des tartes à la cerise et, bien sûr, des clafoutis à la cerise et de la confiture.