La ponction d'épanchements liquidiens
Les médecins peuvent ponctionner des collections anormales de liquide dans des cavités naturelles comme la plèvre (double membrane entourant les poumons) ou la cavité péritonéale (le péritoine est une membrane recouvrant les parois abdominales et pelviennes et les organes que ces cavités renferment).
La ponction pleurale
Une ponction pleurale s'effectue au cours d'une hospitalisation. Ce geste est pratiquement indolore et ne nécessite généralement pas d'anesthésie. La ponction pleurale peut être réalisée uniquement dans un but diagnostique : l'analyse du liquide oriente vers une maladie bactérienne ou virale, inflammatoire, d'origine cardiaque, ou cancéreuse.
Elle permet aussi de vider la plèvre de ce liquide, entraînant une amélioration des performances respiratoires. Après la ponction, il faut effectuer une radiographie de contrôle.
La ponction d'ascite
La ponction d'ascite concerne le liquide présent dans la cavité péritonéale. Elle s'effectue à l'aide d'une aiguille fine que l'on introduit dans la cavité péritonéale, en piquant le côté gauche de la paroi abdominale. Sans douleur, elle peut éventuellement être réalisée au cabinet du médecin.
L'analyse de ce liquide permet de l'attribuer à un fonctionnement défectueux du foie, des reins ou du coeur ou à une inflammation du péritoine. Elle est parfois d'origine infectieuse ou tumorale. Enfin, on profite de la ponction pour évacuer une grande partie de ce liquide.
La ponction des ganglions
Les médecins ponctionnent parfois des ganglions superficiels. L'analyse du prélèvement oriente vers une maladie infectieuse, sanguine ou tumorale. Ce geste est pratiquement indolore.
La ponction-biopsie diffère de la ponction simple
La ponction-biopsie prélève un ou plusieurs fragments de tissu en respectant son architecture, selon un geste plus proche de la biopsie que de la ponction. Elle peut s'effectuer au niveau de la plèvre (double membrane entourant les poumons) : après anesthésie cutanée, le médecin en prélève, avec une aiguille, quelques fragments qui seront analysés.
Elle donne des résultats plus fiables que ceux de la simple ponction, et ne nécessite pas la présence d'un épanchement. Du fait de l'anesthésie locale, c'est un examen indolore qui dure environ vingt minutes. Une radiographie de contrôle est effectuée après cette biopsie et renouvelée en cas de douleur.
Une ponction-biopsie hépatique
Une ponction-biopsie hépatique transcutanée peut aussi être effectuée au niveau du foie avec une aiguille spécialement conçue pour cet examen. Le médecin, après anesthésie locale, enfonce l'aiguille entre la huitième et la neuvième côte, sur le côté droit. C'est un examen simple, mais qui nécessite une courte hospitalisation pour bilan sanguin préalable et surveillance.
Elle est utile pour effectuer une évaluation de l'atteinte hépatique au cours des hépatites virales et de la cirrhose alcoolique. Il faut, après cette biopsie, rester allongé sur le côté de la ponction pour favoriser la cicatrisation.
La ponction-biopsie rénale
La ponction-biopsie rénale permet de mieux définir les maladies aiguës et surtout chroniques touchant le rein et d'établir un pronostic. Cette biopsie nécessite une courte hospitalisation et se pratique dans une salle spécialisée, la pénétration de l'aiguille étant guidée par échographie. La biopsie n'est pas douloureuse, du fait de l'anesthésie. En revanche, si des douleurs lombaires apparaissent dans les jours qui la suivent ou si les urines deviennent rouges, il faut prévenir le médecin.
La ponction lombaire
La ponction lombaire est un examen souvent appréhendé par le malade, et pourtant, ce geste s'effectue la plupart du temps sans entraîner de douleur. Ce prélèvement de liquide céphalo-rachidien - dans lequel baignent le cerveau et la moelle épinière - se réalise en introduisant une aiguille entre deux vertèbres, dans le bas du dos. Il est indispensable pour diagnostiquer une méningite et isoler un germe, mais utile aussi dans certaines maladies touchant le cerveau ou les méninges. Cette ponction ne nécessite pas de préparation particulière et doit s'effectuer au cours d'une hospitalisation.
Le malade doit se mettre, de préférence, assis au bord du lit, le dos arrondi, en embrassant un oreiller, position qui permet aux vertèbres de s'écarter légèrement, facilitant ainsi l'introduction de l'aiguille. Si la position est difficile à obtenir, on peut installer le malade allongé sur le côté, les jambes repliées en chien de fusil et le dos arrondi.
Le médecin enfonce alors l'aiguille après désinfection de la peau et, éventuellement, anesthésie locale, mais la douleur cutanée lors de l'anesthésie ou de la ponction est pratiquement équivalent. Après avoir prélevé un peu de liquide céphalo-rachidien, dans plusieurs tubes, le médecin retire l'aiguille et comprime le point de ponction pendant quelques minutes.
Après la ponction, il faut rester allongé pendant au moins vingt-quatre heures, bouger le moins possible et boire beaucoup d'eau pour éviter d'avoir mal à la tête. En effet, la soustraction d'une petite quantité de liquide céphalo-rachidien suscite une diminution de la pression de ce liquide, ce qui est une source possible de céphalées.
Si, toutefois, de telles douleurs apparaissaient, des médicaments antalgiques vous seraient prescrits. Ces céphalées durent rarement plus de deux à trois jours.