Des symptômes diffus
Si les symptômes de la fibromyalgie varient d’une personne à l’autre, l’affection se caractérise globalement par une douleur musculaire similaire à celle d’un élancement ou à une douleur pulsative plus ou moins importante. Les régions du corps atteintes sont celles de la colonne cervicale, ainsi que les régions dorsales. La douleur peut également toucher les trapèzes, les coudes, les épaules, les hanches et les genoux. Ce symptôme peut s’accompagner de maux de tête, de vertiges, d’étourdissements et de photosensibilité. Les personnes atteintes expérimentent également des troubles du sommeil et se réveillent le matin avec la sensation de ne pas s’être reposé. Ces symptômes peuvent engendrer des troubles de la mémoire à court terme et des troubles de la concentration.
Les populations touchées
Le Ministère de la Santé estime qu’entre 1% et 3% de la population française est atteinte de fibromyalgie. Dans ce segment, près de 80% des personnes atteintes sont des femmes. Bien que quelques cas de fibromyalgie aient été détectés chez des enfants, la majorité des personnes touchées déclarent les symptômes entre 30 et 60 ans. Si on ne guérit pas de la fibromyalgie, des traitements engagés sur le long terme permettent d’en réguler les effets.
Des causes floues
La fibromyalgie est officiellement reconnue par l’Organisation mondiale de la Santé depuis 1992. Elle reste cependant méconnue, tant de la profession médicale que du grand public. En effet, jusqu’ici aucune cause physique (lésion ou inflammation) ne permet d’expliquer concrètement les douleurs et leurs fréquences. Le corps médical se penche aujourd’hui sur des facteurs physiologiques, comme des perturbations hormonales ou des dysfonctionnements du système nerveux. L’implication de facteurs extérieurs, comme des infections ou des traumatismes psychiques est également étudiée. Ces facteurs varient d’une personne atteinte à une autre et font l’objet de travaux de recherche permanents.
Des facteurs aggravants
L’absence d’activité physique peut favoriser les crises de fibromyalgie. Une activité sportive régulière adaptée au patient et à ses symptômes permet de réguler les perturbations engendrées par la maladie. Les exercices d’étirement, la relaxation et les cures thermales sont habituellement conseillées avant la prise ou en complément d’un traitement médicamenteux.
Plusieurs types de traitements
Les douleurs causées par la fibromyalgie peuvent faire l’objet de traitements non médicamenteux, médicamenteux et psychothérapeutiques. Après analyse des publications scientifiques relatives à la fibromyalgie publiées ces dix dernières années, la Ligue européenne contre les rhumatismes (EULAR) a statué sur l’importance d’une approche pluridisciplinaire. Sa première recommandation est de favoriser l’exercice physique, en insistant sur son aspect bénéfique sur le sommeil, la diminution de la douleur, de la fatigue chronique et du handicap quotidien. Si l’EULAR préconise le recours à des cures thermales et à l’acuponcture, elle déconseille cependant le recours à la chiropraxie ou encore à la kinésithérapie, dont les manipulations peuvent potentiellement aggraver les symptômes. Le traitement psychothérapeutique est préconisé en seconde instance pour les patients qui expérimentent des troubles relatives à l’humeur. L’EULAR ne recommande le traitement médicamenteux qu’en dernier recours, dans le cas où les approches précédentes auraient été inefficaces. Dépendamment des symptômes prédominants, les médecins prescrivent des médicaments qui appartiennent à la famille des antiépileptiques ou des antidépresseurs. Contrairement aux antalgiques ou aux anti-inflammatoires, ils sont réputés pour agir efficacement contre la sensation de douleur diffuse. La fibromyalgie est un syndrome chronique complexe qui nécessite une prise en charge adaptée à chaque patient sur le long terme.
La clé d’un traitement efficace
Comme pour chaque pathologie, la clé d’un traitement efficace réside dans l’acceptation et la collaboration du patient. Pour faciliter la prise en charge, le syndrome doit faire l’objet d’une adaptation permanente, opérée tant par le médecin que par le patient. Un traitement efficace est un traitement qui réduit les symptômes quotidiens de la maladie et influe sur la qualité de vie du patient. Une discussion concrète de la maladie et de ses évolutions permet un ajustement des thérapies mises en place pour assurer un traitement efficace sur le long terme.