Parfois 40 éléments intégrant des métaux lourds
Le résultat de l'étude menée par l'organisation écologiste américaine Ecology Center est sans appel : un téléphone mobile peut contenir jusqu'à 40 éléments comportant des métaux lourds et des polluants organiques. Processeur, circuits imprimés, écran, boutons, batterie : l'équipe de l'Ecology Center a intégralement démonté les smartphones du panel pour les exposer à un examen par fluorescence aux rayons X. Bilan : les téléphones mobiles sont bel et bien toxiques et gorgés de produits chimiques à risques, et ce quel que soit leur qualité.
Les grands vainqueurs du classement
Parmi les modèles dont la composition est la moins alarmante, on citera notamment le Motorola Citrus, l'iPhone 4S ou encore le LG Remarq. Quant au dernier né de la firme de Cupertino, l'iPhone 5, et son adversaire le Samsung Galaxy SIII, ils arrivent respectivement en cinquième et neuvième position. Enfin, le téléphone mobile le plus nocif du classement n'est autre que l'iPhone 2G. Bonne nouvelle néanmoins : les constructeurs parviennent en général à produire des appareils plus sains au fil des années.
Des poisons volatils
Toutefois, même dans le cas d'un usage excessif, le risque d'ingestion de ces poisons reste infime, même si l'usure des composants peut rendre les poisons contenus dans l'appareil volatils. C'est d'ailleurs ce dernier type de configuration qui se présente au cours du cycle de production du téléphone, ce qui sous tend un risque important pour les employés des usines de fabrication.
Plus grave : une fois jetés à la poubelle, les Smartphones dégagent des polluants dans l'air et empoisonnent les sols et les nappes phréatiques. Et une fois exportés dans des sites de recyclage (pour la plupart situés en Asie), ces appareils usagés peuvent entraîner de graves problèmes de santé (malformations, etc.). En Chine, ces produits chimiques ont été retrouvés à des niveaux parfois dix fois plus importants que la normale, souvent à proximité des sites de retraitement.
Pour enrayer cette ingérence, l'Ecology Center recommande une rapide amélioration de l'encadrement national et international de la gestion des déchets électroniques.