Stockage de l’eau de pluie : comment ça marche ?
Une fois récupérée via les gouttières, l’eau pluviale est ensuite filtrée une première fois afin d’être débarrassée d’impuretés telles que feuilles mortes, brindilles et autres corps étrangers qui pourraient la souiller. Elle est ensuite stockée dans la cuve prévue à cet effet puis réinjectée via une pompe avant d’être filtrée une seconde fois. Et de couler du robinet.
Stockage de l’eau de pluie : quel type de cuve choisir ?
À l’heure du choix entre telle cuve ou telle autre se posent les questions du matériau, du type d’installation et du volume pour lesquels on optera ainsi que de l’endroit où on placera la citerne.
Pour ce qui est du choix du matériau, sachez que la plupart des cuves destinées à stocker l’eau de pluie pour un usage domestique sont en béton ou en plastique PEHD (polyéthylène haute densité).
Côté avantages, le béton :
- adoucit l’eau à son contact en neutralisant l’acidité du pH. En effet, il est essentiellement composé de ciment alcalin, de type calcaire. Le béton permet donc de stocker une eau de très bonne qualité (mais attention, il n’est pas question de la boire !) ;
- est très résistant dans le temps. Son espérance de vie est de plusieurs dizaines d’années ;
- fait qu’à la différence d’un matériau comme le PEHD, la cuve n’a pas à être vidée une fois l’hiver venu.
Côté inconvénients, le béton :
- pèse lourd. L’intervention d’un professionnel est vivement recommandée ;
- est certes résistant mais il nécessite un entretien régulier (l’intérieur de la cuve doit fréquemment nettoyé mais aussi recouvert d’un enduit imperméabilisant afin de prévenir l’apparition de microfissures) ;
- coûte plus cher que le plastique.
De son côté, le plastique PEHD a pour lui :
- d’être léger. Son installation est par conséquent moins compliquée que dans le cas d’une cuve en béton. Le recours à l’expertise d’un spécialiste n’en demeure pas moins souhaitable ;
- d’être résistant. Sa duré de vie est d’environ 25 ans et à la différence d’une cuve en béton, une cuve en plastique, si elle est enterrée, ne craint pas les microfissures ;
- d’être meilleur marché que le béton ;
- d’être recyclable.
On peut toutefois reprocher au plastique PEHD :
- de ne pas neutraliser l’acidité naturellement présente dans l’eau de pluie, contrairement au béton;
- de devoir être vidée en hiver (dans le cas d’une cuve en plastique hors sol).
Types d’installation
En ce qui concerne le type d’installation, les cuves sont placées en surface ou au contraire enterrées.
Une cuve hors-sol offre de nombreux avantages. Elles sont :
- légères et faciles à transporter ainsi qu’à installer (des kits de raccordement aux gouttières existent et les robinets sont parfois intégrés). L’expertise d’un professionnel reste toutefois recommandée ;
- disponibles dans une large palette de volumes, de formes et de coloris,
- relativement économiques.
Au rayon des points faibles, il est à noter que les cuves hors-sol sont :
- relativement inesthétiques. En effet, il leur est souvent reproché d’être trop visibles. Si les constructeurs font des efforts, il est tout de même conseillé de les camoufler ou de les placer dans un endroit peu exposé ;
- directement exposées aux rayons du soleil (d’où un risque d’apparition d’algues et de bactéries dans l’eau) et aux intempéries (ce qui impose de les vider en hiver, l’adjonction d’antigel étant formellement interdite).
Opter pour une cuve enterrée permet :
- d’utiliser l’eau de pluie aussi bien pour la maison que pour le jardin ;
- de pouvoir profiter de l’eau recueillie tout au long de l’année, sans craindre le gel en hiver ;
- de gagner en discrétion par rapport à une cuve en surface.
Il est toutefois à noter qu’une cuve enterrée :
- nécessite l’intervention d’un professionnel. Seul celui-ci disposera de l’expertise suffisante pour installer la cuve dans le trou prévu à cet effet, mais aussi pour procéder aux raccordements nécessaires et s’assurer que réseau d’eau potable de la ville et réseau d’eau de pluie ne communiquent pas ;
- coûte relativement cher. Outre la nécessité de faire appel à un spécialiste, la présence de différentes équipements (pompe, aération, filtration, indicateur de niveau, système "anti-retour", etc.) est indispensable.
Quant à l’endroit où la cuve sera positionnée, deux solutions sont envisageables : sous l’habitation elle-même ou bien à l’extérieur, dans un jardin.
Si la cuve est placée dans le sous-sol ou dans un vide sanitaire, la pièce située au-dessus devra être inoccupée.
Enfin, le choix du volume de la cuve dépend non seulement de la plus ou moins grande pluviométrie de la région où votre habitation se trouve mais aussi de votre consommation et de la surface de votre toiture. Pour info, la plupart des cuves vendues dans le commerce ont une contenance située entre 3 000 et 10 000 litres. Si vos besoins se limitent à arroser une surface de jardin inférieure à 50 m2, votre consommation annuelle se situera entre 200 et 500 litres. En revanche, pour un arrosage plus conséquent assorti d’un lavage régulier de la voiture et d’une utilisation dans la maison, vos besoins annuels en eau approcheront les 6 000 litres.
Il est recommandé de faire appel à un professionnel. Son expertise lui permettra de vous conseiller une cuve dont le volume sera adapté à vos besoins mais aussi à la région où vous vous trouvez.
Stockage de l’eau de pluie : la cuve souple
Ce type de cuves se présente sous la forme d’une poche de polyester enduite de PVC.
Côté avantages, la cuve souple n’est pas en reste et n’a pas à rougir devant les cuves en béton et en polyéthylène haute densité :
- opaque, aucun risque de prolifération d’algues n’est à craindre ;
- facile à transporter et à installer (à l’intérieur come à l’extérieur) ;
- aucun risque d’évaporation de l’eau de pluie stockée ;
- très bon rapport qualité-prix.
À l’instar de la cuve hors-sol, son principal inconvénient est d’ordre esthétique. Il est conseillé de la positionner dans un endroit discret. De plus, une fois remplie, une cuve souple peut se révéler relativement encombrante.
Stockage de l’eau de pluie : combien ça coûte ?
Le prix d’une cuve dépend non seulement de son volume mais aussi du matériau dont elle est constituée et de l’installation choisie. Pour une cuve :
- en plastique hors sol, comptez environ 300 € pour une contenance de 1 000 litres (contre environ 1 500 € - pose comprise – pour un modèle enterré d’une contenance équivalente) ;
- en béton de 5 000 litres et destinée uniquement au jardin, comptez environ 4 000 € (mais autour de 10 000 € pour un usage étendu à la maison) ;
- souple, un modèle affichant 5 000 litres de contenance coûte aux alentours de 500 € ;
- hors-sol pouvant contenir jusqu’à 1 000 litres, il vous en coûtera environ 300 €.