5 idées reçues sur la médecine

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5 idées reçues sur la médecine / iStock.com - Saklakova
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Vous pensez que les remèdes naturels de nos aïeuls fonctionnent aussi bien voire mieux que les médicaments conventionnels, qu'en France il y a une surmédicalisation, que l'on peut tout à fait se soigner soi-même dans certains cas, que les Médecines Alternatives et Complémentaires ne sont pas valorisées ou encore que l'hypnose thérapeutique est une bonne alternative à l'anesthésie traditionnelle ? Vérifions cela sans plus attendre.

Les remèdes de grand-mère, ça marche ?

Oui. Miel et citron pour lutter contre la toux, gingembre contre les troubles digestifs, lait et miel contre les difficultés d'endormissement, eau salée en gargarisme contre les maux de gorge, miel ou citron contre la perlèche, millepertuis contre les brûlures, chélidoine contre les verrues, bicarbonate pour une haleine fraîche, glaçon contre les aphtes, bain à la menthe et au gros sel contre le froid... les remèdes de grand-mère, innombrables, ont fait leurs preuves.

Principalement à base de plantes et de produits de consommation courante, ils nous sont transmis depuis des générations. S'ils fonctionnement pour des maux bénins, le docteur Henri Puget auteur de 'Remèdes de famille : se soigner malin et naturel de A à Z', recommande toutefois de consulter un médecin en cas de persistance ou d'aggravation des symptômes.

Les médecins prescrivent trop de médicaments

Vrai. Même si la consommation médicamenteuse a fortement augmenté dans les pays européens ces 15 dernières années, 'la France consomme 30% de plus que la moyenne européenne'. Cela entraîne ' une dépense injustifiée de 71 millions d'euros (…)' selon une publication de l'Institut de veille sanitaire et de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (novembre 2015).

Ce surdosage médicamenteux et notamment des antibiotiques, induirait non seulement une résistance accrue aux antimicrobiens mais aussi une augmentation des allergies chez les jeunes enfants.

Les médecins français ne sont cependant pas les seuls coupables de cette surmédicalisation. La pression des patients, l'augmentation de l'automédication ainsi que le lobbying des groupes pharmaceutiques ont également leur part de responsabilité dans cette tendance inquiétante.

L'automédication, c'est dangereux

Vrai et faux. Selon un sondage réalisé par 60 Millions de consommateurs et Médiaprism en octobre 2015, 8 français sur 10 pratiqueraient l'automédication occasionnellement. La pratique du Self care telle que définie par l'OMS - ce que les individus peuvent faire eux-mêmes afin d’établir et de maintenir leur bonne santé, afin de prévenir et de prendre en charge la maladie – est en constante augmentation depuis 2 décennies. Cet engouement des européens à se soigner eux-même est lié à plusieurs facteurs :

  • l'automédication permet de se soigner rapidement en cas de maladie bénigne (toux, accès de fièvre, écoulement nasal, troubles digestifs passagers...) ;
  • l'automédication est encouragée par les pouvoirs publics en raison des économies qu'elle fait réaliser à la sécurité sociale, la loi sur les médicaments de médication officinale pouvant être mis en libre accès en est une bonne illustration ;
  • un nombre croissant de mutuelles remboursent des médicaments hors ordonnance médicale ;
  • l'accès aux médicaments est de plus en plus facile.

L'automédication n'est pas dangereuse lorsqu'elle est pratiquée occasionnellement de façon responsable pour répondre rapidement à des maux ne nécessitant pas un rendez-vous chez le médecin ; l'avis consultatif d'un pharmacien est également un gage de bonne pratique.

Par contre, la facilité de l'accès aux médicaments (revendeur, internet...) peut être source de dangerosité : médicaments inappropriés, fiabilité des sites... Bon à savoir : seul un médicament ou un produit acheté avec prescription médicale couvre le consommateur en cas de problème. 

Les médecines douces ne sont pas reconnues en France

Vrai et faux. Seules l'acupuncture, l'homéopathie, la mésothérapie et l'ostéopathie sont actuellement reconnues par le Conseil de l'ordre des médecins. Véritable 'nébuleuse de thérapies' pour le journaliste Jean-Jaques Bourdin, les Médecines Alternatives et Complémentaires (MAC) sont chaque année en forte croissance. Aromathérapie, ayurveda, chiropraxie, hypnose, kinésiologie, luminothérapie, magnétisme, naturopathie, phytothérapie, réflexologie... ces médecines naturelles ancestrales sont utilisées par 1 français sur 4.

Freinées un temps dans leur développement par la forte image de charlatanisme dont elles étaient empreintes, les médecines alternatives suscitent encore des débats animés sur leur légitimité et efficacité. Leur mise à l'écart par les autorités, contrairement à d'autres pays comme les États-Unis ou le Canada, ne facilitant pas leur crédibilité.

Pratiquées majoritairement pas des hommes ou des femmes non médecins, les médecines douces pour les uns complètent voire remplacent la médecine conventionnelle qui a montré ses limites à de nombreuses reprises : vaccins inefficaces, médicaments dangereux, lobbying des laboratoires pharmaceutiques... Pour d'autres au contraire, il s'agit d'une ineptie inutile voire dangereuse pour la santé.

L'hypnose ne suffit pas à anesthésier un patient

Faux. Technique anesthésique à part entière reconnue par un Diplôme Universitaire, l'hypnose chirurgicale offre le même confort aux patients que l'anesthésie conventionnelle. Analgésiante et sans effets secondaires, elle permet un ressenti agréable lors de l'opération tout en permettant une récupération très rapide.

L'hypnose thérapeutique permet d'endormir une partie du corps (doigt, œil...) seulement ; lorsqu'elle est utilisée pour plonger le patient dans un état hypnotique ou état modifié de conscience, on parle alors d'hypnosédation.

Cette thérapie brève qui place le patient entre veille et sommeil se développe dans les hôpitaux en France. Seulement 1 personne sur 10 ne serait pas réceptive à cette technique où la motivation du patient joue un rôle prépondérant.

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