Les actions et les obligations sont des titres de nature distincte
Cette première différence entre action et obligation en implique une autre : le risque et le rendement associés à chacun des titres.
Une action est un titre de participation dans une société de capitaux, potentiellement très rentable mais toujours risquée
En achetant une action, vous achetez une part du capital social d'une société et vous vous liez, en conséquence, à son futur pour le meilleur et pour le pire.
Le rendement d'une action est par définition incertain : il dépend des résultats de l'entreprise. Il est calculé à partir du dividende, c'est-à-dire de la part des bénéfices que le Conseil d'Administration décide de distribuer à ses actionnaires. Le cours de l'action d'une société peut monter et vous dégagerez une plus-value en la revendant, ou chuter, et vous perdrez de l'argent.
Une obligation est un titre de créance au rendement moindre mais sûr
Acheter une obligation revient à acheter une part d'un emprunt émis par l'Etat, une entreprise ou un organisme public : c'est un titre de créance.
Au contraire de l'action, l'obligation a un rendement prédéterminé au moment de l'acquisition :
- l'obligation a une durée et une valeur nominale prédéfinies, qui sont utilisées pour calculer les intérêts que vous percevrez (généralement entre 5 et 8% de la valeur nominale de l'obligation) ;
- à l'échéance du titre, l'émetteur vous remboursera le capital initialement investi plus les intérêts annuels (appelés "coupons"). Vous récupérerez votre mise initiale : sauf faillite de l'émetteur, le capital est garanti à terme.
La principale différence entre action et obligation est donc liée au rendement, indissociable du risque. A vous ensuite d'exploiter cette dissemblance, en fonction de la conjoncture économique.
Actions ou obligations, selon la phase du cycle économique
En phase de repli de l'économie, le cours des actions chute, mieux vaut donc le laisser chuter et se tourner vers les obligations, plus sûres. Lorsque la conjoncture s'assombrit, ne tardez pas et souscrivez des obligations avant que les banques centrales ne diminuent trop leurs taux directeurs et que les "coupons" baissent.
En phase de rétablissement de l'économie, l'heure est plutôt à l'achat des actions, dont le cours a baissé en période de crise et devrait repartir à la hausse.