La pandémie de Covid-19 a lourdement impacté l’économie française. Contraintes d’être suspendues plusieurs mois d'affilée par souci de sécurité, de nombreuses activités ont essuyé des pertes conséquentes. La baisse de régime économique a d’ailleurs été un pic de chômage immédiat. Cependant, le dernier rapport du ministère du Travail, en date de juillet 2021, indique une baisse progressive de ce taux de chômage depuis le premier trimestre 2020.
Alors que les mesures restrictives commençaient à s’alléger, les activités économiques ont progressivement repris du poil de la bête en ce deuxième trimestre 2021. Les chiffres rapportés par le ministère du Travail attestent de cette nouvelle tendance, avec une baisse enregistrée de 1,3% du taux de chômage national. Le deuxième trimestre de 2021 marque-t-il le retour à la situation d’avant-Covid ? Décryptage.
Une situation exceptionnelle depuis le début du Covid
Sous le poids de la crise sanitaire, le marché du travail français a vu son taux de chômage dépasser le plafond symbolique de 6 millions de chômeurs. Depuis, le pays et l’économie sont plongés dans l’incertitude de la pandémie. Cependant, les perspectives semblent s’éclaircir petit à petit en ce deuxième trimestre de 2021, tel que rapportent les statistiques du ministère du Travail. Publiés à la fin du mois de juillet, ces chiffres montrent pour la première fois une tendance générale à la baisse du taux de chômage national. Si ce dernier a déjà connu une légère baisse de 0,4% au premier trimestre, la tendance poursuit son cours avec, cette fois-ci une chute considérable de 1,3% du nombre de chômeurs de la catégorie A.
La reprise économique et l’émergence de nouveaux emplois
Grâce à la réouverture progressive des activités mises en veille par la pandémie, de nombreuses personnes en chômage partiel ou technique ont pu réintégrer le monde actif. Dans l’ensemble, la baisse de 1,3% enregistrée sur le trimestre correspond à 50 600 chômeurs en moins sur la liste de Pôle Emploi. Cependant, ces chiffres concernent uniquement la catégorie A, c’est-à-dire les personnes sans emploi du tout. Cette catégorie a chuté à 3,75 millions, soit 650 000 personnes en moins par rapport aux chiffres du début de la pandémie. En incluant les chômeurs de la catégorie B et C dans l’analyse (travail partiel), la baisse enregistrée devient moins conséquente, soit 0,5% au lieu de 1,3%. Néanmoins, le nombre total de chômeurs est descendu à 5,98 millions, soit en dessous de la barre des 6 millions.
Une baisse du chômage sur le papier
En soi, les statistiques du ministère du Travail montrent que le marché du travail peut retrouver son taux de chômage d’avant-Covid. La baisse constatée en ce deuxième trimestre 2021 prouve d’ailleurs que l’économie est en bonne voie de guérison. Néanmoins, dans les faits, le retour à l’emploi des chômeurs de catégorie A est contrebalancé par une hausse de 1% du côté des catégories B et C, indique l’OCDE. Cela veut dire que les emplois sécurisés par ces derniers sont, pour la grande majorité, des activités partielles et précaires. De son côté, le gouvernement continue d’essayer d’instaurer les nouvelles mesures de l’assurance chômage.