Poursuivant la trajectoire initiée par la loi Hamon sur la consommation, qui projette d'ouvrir la vente des lunettes à la concurrence et faciliter l'arrivée de nouveaux acteurs via Internet, le gouvernement voudrait plafonner, à compter de 2015, le montant des remboursements des verres tolérés par les assurances complémentaires.
Bien décidé à ouvrir la vente des lunettes à la concurrence et permettre l'entrée de nouveaux acteurs sur Internet, le gouvernement veut poursuivre son offensive pour limiter l'explosion des dépenses d'optique et ainsi faire baisser les prix. Celui-ci a par ailleurs choisi que la prise en charge des lunettes soit désormais limitée à une paire tous les deux ans, sauf en cas d'évolution importante de la vue et exception faite des enfants.
Des tarifs dégressifs de remboursement des verres sur trois ans
Encadrées par la loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), ces mesures ont déjà été exposées dans le détail dans un décret en cours de préparation. Le texte, attendu pour mars-avril, envisage des tarifs dégressifs de remboursement de verres sur trois ans :
- s'agissant des verres simples, le montant maximum de remboursement va passer de 350 euros en 2015 à 200 euros en 2018, à raison d'une baisse de 50 euros par an ;
- s'agissant des verres complexes, le maximum de remboursement va tomber à 400 euros en 2018 (contre 600 euros aujourd'hui) ;
- s'agissant des montures, le plafond (100 euros) va rester identique, et ce quels que soient les verres.
À noter que ces mesures seront de mise pour les complémentaires santé offrant des "contrats responsables". Ces derniers, mis au point en 2004 dans le but de faire respecter le parcours de soins, correspondent à la quasi-totalité des couvertures complémentaires.
En 2012, les dépenses d'optique des Français s'élevaient à 5,6 milliards d'euros. Et la prise en charge par les mutuelles et les assureurs atteint 4 milliards d'euros.