Le bébé peut être la raison de se marier pour certains, l'aboutissement du mariage pour d'autres. Et pour un mariage sur trois, c'est la cause du divorce. La chaîne britannique Channel 4 a effectué un sondage, avant de diffuser une série, afin de savoir si les pleurs de bébé étaient réellement un problème généralisé. Le sondage indique notamment les différentes techniques adoptées par les parents dans les situations de crise, l'impact sur la personne et les conséquences sur la vie de couple.
Une bonne nuit de sommeil est un élément clé pour passer une bonne journée et être opérationnel. la durée de sommeil recommandée par l'Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) est de 7h minimum pour des adultes, mais admet qu'il varie en fonction des gens. Cependant, 5h consécutives et sans interruption est le minimum vital. Le manque de sommeil provoque de nombreux troubles, notamment psychologiques et mentaux, pouvant avoir des conséquences importantes.
Les techniques pour dormir coûte que coûte
Le sondage s'est adressé à 2000 participants, tous ayant des enfants. Parmi eux, presque 1 sur 2, trop fatigué, quitte le lit conjugal afin de trouver un petit coin plus tranquille pour y dormir lors des pleurs nocturnes du bébé, même si l'endroit en question pouvait être anormal (le canapé, une autre chambre..) voire "dangereux" (dans la voiture, hors de la maison…) (45 %). D'autres, épuisés, ont admis s'être endormi au volant à cause de ce type de nuits. Ainsi, s'ils ne peuvent plus dormir, beaucoup essayent coûte que coûte de se reposer, et refusent de se déplacer lorsque l'heure des cris a sonné, quelle que soit l'activité en cours.
Ainsi, 1 sur 10 fait semblant de dormir pour que le partenaire s'occupe de la situation et 1 sur 10 a déclaré fermer simplement la porte pour moins entendre les sanglots, rapporte the Guardian. Sur les 2000 questionnés, 180 (soit presque 1 sur 10) ont reconnu augmenter le volume de la télévision afin d'occulter au maximum les pleurs. Mais ce genre de situation est supportable un temps, pas pendant plusieurs mois, et les nuits trop courtes ont à la longue des impacts considérables.
Trop de fatigue, dangereux pour la santé mentale
Selon l'INSV, "la plupart des adultes ont besoin de 7 à 9 heures de sommeil chaque nuit. Les enfants et les adolescents ont eux besoin de davantage de sommeil". Or la durée des nuits des parents dérangés par les pleurs est évaluée en moyenne haute à 6h, moyenne basse à 5h et en pointillé. L'INSV établit un lien très étroit entre stress et sommeil.
Un manque de sommeil, répété, affaiblit bien sûr le corps, mais surtout les nerfs, pouvant avoir un impact sur la vie professionnelle. L'effet boule de neige s'enclenche, le stress ne fait qu'augmenter, et en arrivant chez soi, le sommeil est introuvable. Pour un couple dont les 2 membres travaillent, les relations sociales en pâtissent d'autant plus qu'aucun des deux ne peut se reposer sur l'autre, ni trouver une minute pour une petite sieste.
Le sommeil, pire ennemi du couple ?
Des chercheurs de l'Université de Berkeley ont effectué des études sur une soixantaine de couples âgés de 18 à 85 ans afin d'évaluer le lien entre leurs nuits et leur rapport à la vie. Les moins dormeurs se considéraient comme moins heureux que les autres. De plus, ceux qui avaient une nuit tronquée ou séquencée se sentaient moins ouverts envers les autres, moins aptes à offrir de leur temps et de leur énergie que ceux qui avaient bien dormi.
Les conséquences dans une relation de couple ne pardonnent pas. Au bout de plusieurs semaines, de plusieurs mois à constater une pression montante, un épuisement qui s'intensifie chaque jour, une dégradation générale dans les relations, avec l'impression que ca ne s'arrangera pas, c'est la rupture. Ainsi, un tiers des participants admet avoir divorcé à cause des pleurs nocturnes de leur enfant.
Cependant, sachez que les nourrissons ont le sommeil troublé généralement pendant les 6 premiers mois, et font des nuits normales par la suite. Cependant, si votre enfant est turbulent, c'est normal même après les 6 premiers mois. En attendant, pour ne plus être désemparé devant les crises de votre nourrisson, vous pouvez apprendre à reconnaitre ses pleurs.
Sources : DukeHealth.org ; Guardian.co.uk ; INSV ;