Pratique de plus en plus répandue, la sylvothérapie ou la thérapie par les arbres, peut être dangereuse, voire mortelle. C'est le bilan publié par Marie-Noëlle Crépy, de l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS).
Les adeptes de la sylvothérapie ont du souci à se faire. Leur pratique favorite présente en effet des effets néfastes. Pourquoi ne pas plutôt se reconvertir à la LittéroThérapie, le soin par le récit ?
Des résultats inattendus
Pour le spécialiste de la sylvothérapie ou shinrin-yoku au Japon, le Dr Qing Li, cette pratique n'aurait que des bienfaits. Les bains de forêt ou le fait d'étreindre un tronc d'arbre réduit le stress, renforce le système immunitaire et fait baisser la tension artérielle. S'il en est ainsi des avantages, quoiqu’encore à démontrer, les inconvénients, eux, sont difficilement réfutables. Ce sont en effet les résultats d'une étude menée par l'INRS. Par exemple, l'écorce des charmes et des chênes est recouverte de mousse frullania, pouvant provoquer des démangeaisons sur tout le corps. La liste des substances allergènes causant des réactions violentes ne s'arrête pas là. Les lichens comme le Parmedia, l'Evernia, l'Usnea ou le Cladonia prolifèrent sur les chênes et fabriquent des acides allergisants. En cas de contact, les autorités québécoises préconisent de se laver immédiatement pour éviter inflammations, cloques et enflures. Puisque les arbres peuvent être potentiellement dangereux, sachez que le cupping ou thérapie par les ventouses est moins risqué.
Et les insectes ?
Hormis les végétaux et les lichens, enlacer un arbre vous fait courir d'autres dangers. C'est le cas des piqûres de tiques, de frelons ou de guêpes. Quant aux chenilles, elles peuvent provoquer des réactions urticaires sévères. Sans compter le mamba noir, connu pour être un des reptiles les plus venimeux au monde. En somme, pratiquer des bains de forêt n'est pas sans risque. Vous devrez non seulement faire attention aux mousses et champignons, mais également aux animaux qui peuvent élire domicile dans les troncs.
Que penser de la sylvothérapie ?
En soi, le shinrin-yoku n'est pas dangereux. Ce sont les hôtes qui se nichent dans les troncs d’arbre qui peuvent l'être. Tout dépend aussi du pays : dans l'Hexagone, les pins et les conifères sont les plus dangereux, dans les pays tropicaux, il y a davantage de risques. Quant à la fréquence des séances, elle joue un rôle non négligeable. Les effets de la sylvothérapie pendant plusieurs années sont encore inconnus. Le mieux est encore de prendre toutes les précautions nécessaires. Avant de câliner un arbre, il convient de se couvrir correctement. Pour vous sentir mieux, pourquoi ne pas vous tourner vers le bien-être par le chant qui permet de cesser de stresser grâce aux vocalisations ancestrales ?