Des chercheurs israéliens développent actuellement des gouttes ophtalmiques supposées améliorer la vue des hypermétropes et des myopes. Les essais cliniques ont pour l’instant été réalisés sur des cochons, mais les résultats sont assez prometteurs. Pourra-t-on bientôt remplacer les lunettes par des gouttes ?
La plupart des myopes et des hypermétropes souhaitent se débarrasser de leurs lentilles ou de leurs lunettes. Les recherches menées par des ophtalmologistes israéliens pourraient les aider à réaliser leur rêve. En effet, ces scientifiques développent des gouttes pour résoudre ces problèmes de vue. Des tests in vivo sur des humains sont prévus dans l’année.
Gouttes ophtalmiques : “Nanodrops”
Des gouttes ophtalmiques destinées à réparer la cornée ont été mises au point par une équipe de chercheurs israéliens issus de l’Institut de nanotechnologie et de matériaux avancés de l’université de Bar-Ilan ainsi que du Centre médical Shaare Zedek. Selon le chef de l’équipe scientifique, le Dr David Smadja, ces gouttes pourraient révolutionner le domaine ophtalmologique et optométrique. Elles permettraient en effet de traiter définitivement les patients atteints d’hypermétropie, de myopie et de toutes les pathologies dues à des dommages à la cornée.
Baptisée “nanodrops”, la substance contient des nanoparticules censées améliorer la vue du sujet à court et à long terme. Jusqu’ici, elle a prouvé son efficacité sur des cornées de cochons. Reste à voir si ce traitement marche et n’est pas toxique pour les humains. Durant les tests, les nanoparticules ont été injectées goutte à goutte dans les yeux des cobayes pour “laver” leurs cornées. Elles ont ensuite entraîné des améliorations remarquables sur la vue des sujets observés.
D’autres tests à venir
Les recherches sur les “nanodrops” ont été présentées au grand public le 21 février 2018 à l’occasion d’une conférence tenue à l’Auditorium Steinberg de Jérusalem. Le directeur de la recherche, le Dr David Smadja, a également révélé que les expériences sur l’Homme commenceront cette année. Les tests cliniques sur les cochons ont duré plus de deux ans. L’équipe de chercheurs israéliens se montre optimiste pour la suite. Pourtant, de nombreux scientifiques s’inquiètent sur les effets de ces corps nanoscopiques sur la santé de l’Homme.
Le médecin du travail au Commissariat à l'énergie atomique (CEA), Daniel Bloch, fait partie des donneurs d’alerte sur les dangers des nanoparticules. En effet, la taille de ces éléments leur permet de pénétrer dans le corps humain par toutes les voies naturelles. Ainsi, sur le long terme, ils pourraient affecter des cellules du cerveau et développer des tumeurs. Dans ce cas, la myopie serait le dernier des soucis du patient…