Le moteur économique du pays se remet doucement à tourner tandis que les prix sur le marché flambent les uns après les autres. L’inflation est en effet l’une des conséquences de la crise économique induite par le Covid. Les ménages se voient acculés de tous les côtés. Cerise sur le gâteau, les organismes de complémentaires santé annoncent une hausse conséquente de leurs prix pour l’année à venir.
Les carburants sont de plus en plus chers et les factures d’électricité gonflent. Comme si la situation n’était pas déjà assez contraignante, voilà que les primes de complémentaire santé se joignent à la danse post-Covid des hausses de prix. Décryptage.
La disparité entre les départements s’élargit
Pendant que l’Etat réforme les modalités de la fiscalité, les organismes d’assurance santé complémentaire font part de leur intention. Il ne s’agit, ni plus ni moins, que d’une nouvelle hausse des prix suivant le type de contrat d’assurance souscrit. Une hausse conséquente de ces tarifs avait déjà été relevée en 2020, dans le contexte particulièrement contraignant du Covid. Elle était alors justifiée par l’entrée en vigueur du dispositif 100% Santé, prenant intégralement en charge l’achat d’accessoires médicaux importants (prothèses, lunettes). Selon une analyse effectuée par le site Meilleurtaux.com, la flambée des prix est inégale suivant les départements. En effet, les résidents de la Corse et d’Île-de-France sont pénalisés avec des complémentaires santé dépassant la barre des 3 000 € pour la population sexagénaire. Du côté de la Bretagne, de l’Alsace et de la Moselle, les tarifs restent dans la marge des 2 800 €, soient les prix les moins chers du pays.
La hausse des prix continue pour 2022
Utiliser des applications telles que Pilote Dépenses pour suivre de près les dépenses au quotidien ne suffit pas dans une société où les complémentaires santé atteignent des proportions élevées. Les assureurs de santé complémentaires marquent cette reprise économique avec l’annonce d’une hausse inédite de leur prix pour 2022. Des augmentations des primes allant de 7% à 10% sont ainsi à prévoir. La Fnim justifie cette brusque décision par la progression fulgurante des soins pris en charge au cours de 2021. Rien que durant les cinq premiers mois, les remboursements auraient augmenté de 30%, plongeant les finances des complémentaires dans le rouge. Pourtant, ces organismes ont réalisé plus de 500 millions d’euros d’économie grâce à la promesse gouvernementale de suspendre le prélèvement de la taxe Covid pour 2022.
Le gouvernement indigné, les assurés victimes de la hausse de prix
Suite à l’annonce brutale de l’augmentation des prix des complémentaires santé prévue pour 2022, le gouvernement, qui a décidé de maintenir les bonus écologiques en vigueur, a manifesté son désaccord. Selon les ministres de la Santé et des Finances, les organismes d’assurance complémentaire s’étaient engagés à modérer la hausse de leurs prix en contrepartie de l’absence de prélèvement de taxe pour 2022. L’exécutif assure être disposé à faire de son mieux pour amortir cette flambée des tarifs. En attendant, le portefeuille des assurés est, encore une fois, la première victime de cette imminente hausse.