D’après un baromètre Viavoice effectué pour HEC, Le Figaro et France Inter, les cadres sont inquiets concernant leur niveau de vie et le chômage.
Décidément, les cadres n’on pas le moral. Et pour cause, puisqu’ils sont 65 % à estimer le niveau de vie va décliner considérablement, d’ici un an. C’est du moins ce que relève le sondage mené par l’institut Viavoice commandité par HEC, Le Figaro et France Inter, rendu public ce lundi 6 octobre.
Alors que le moral des cadres était sur la pente ascendante au printemps dernier, celui-ci serait retombé courant septembre à son pire niveau depuis juin 2013. Ainsi, l’indice global établi par l’institut selon un panel récurrent de questions tombe désormais à -52 points en septembre, en recul de 14 points en comparaison des données observées en mai (-38).
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Les cadres doutent de l’avenir de l’emploi…
D’autre part, pas loin de 80 % des cadres estiment que le nombre de chômeurs va se relever au cours des douze prochains mois, alors qu’ils étaient 55 % à penser la même chose en mai 2014. Selon Viavoice, ce niveau enregistré est le plus important sur 2014, et n’est pas loin d’égaler le record de juin 2013 (84 %). À l’inverse, seulement 7 % des cadres sondés estiment que le chômage baissera légèrement.
Pour l’institut, ce regain de pessimisme est relatif aux "dégradations de la conjoncture économique". Ces derniers pointent notamment l’absence d’évolution du PIB, la perspective de déficit annuel de 4,4 % sur 2014, sans oublier le recul du pouvoir d’achat et des bénéfices des sociétés.
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... mais s’attendent au retour de la croissance
Reste que 65 % des cadres pensent que la croissance fera son retour : 28 % jugent qu’elle sera là dans trois ou quatre ans, et 37 % dans plus longtemps. 13 % seulement estiment pour leur part qu’elle ne reviendra pas.
À la question de savoir qui seront les acteurs du redressement, 45 % ces cadres sondés tablent sur les PME. Alors que les autres considèrent que le mouvement haussier dépendra de la conjoncture internationale (43 %) et des grandes sociétés installées dans l’Hexagone (26 %). Lanternes rouges : le président de la République et son gouvernement (19 %), sans oublier l’Union européenne (17 %).