Cancer de la vessie : immunothérapie contre chimio

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L'immunothérapie est efficace contre le cancer de la vessie / iStock.com - EricPhotography
L'immunothérapie est efficace contre le cancer de la vessie / iStock.com - EricPhotography

Le congrès mondial de cancérologie clinique, organisé récemment à Chicago par la société américaine Asco, a dévoilé les résultats encourageants de l’immunothérapie dans la lutte contre le cancer de la vessie. D’après le docteur Aurélien Marabelle, directeur clinique du programme d’immunothérapie à l’Institut Gustave Roussy de Villejuif, cette méthode devrait profiter à 25% des patients.

Les recherches menées sur l’immunothérapie ont démontré son efficacité sur des malades qui ne peuvent plus recevoir aucun autre traitement. Elles confirment donc les progrès spectaculaires réalisés par les professionnels de la santé ces dernières années dans la lutte contre le cancer.

Qu'est-ce que l’immunothérapie ?

Cette méthode consiste à stimuler les défenses naturelles de l’organisme pour qu’elles combattent les tumeurs cancéreuses. L’immunothérapie diffère donc de la chimiothérapie qui agit directement sur la tumeur pour l’éradiquer.

L’atezolizumab, la vedette du congrès

La méthode consiste à administrer de l’atezolizumab au patient, une molécule développée et commercialisée par Roche sous le nom de Tecentriq. Cette molécule a reçu l’autorisation de mise sur le marché délivrée par la FDA. Elle est indiquée dans les cas de cancer de la vessie en phase II. Elle bloque en effet les PD-L1, des sites moléculaires empêchant les lymphocytes T de combattre les cellules cancéreuses.

Une amélioration de l’espérance de vie

Des essais cliniques ont été réalisés dans plusieurs pays sur des patients trop faibles pour la chimiothérapie et les résultats se sont avérés concluants. En effet, 24% des patients traités ont vu leur tumeur régresser de façon spectaculaire et ont pu prolonger leur durée de vie de 14 mois. Les patients métastasés, ne pouvant être traités à la cisplatine, ont aussi vu s'améliorer leur espérance de vie de 3 à 7 mois.

Les prochaines recherches permettront de déterminer s’il est possible d’associer l’immunothérapie à un premier traitement à la cisplatine. Si les résultats sont positifs, cette méthode sera privilégiée par rapport à la chimiothérapie.

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Mots clés :santé