Climatisation et environnement : quel est l'impact écologique ?

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Climatisation et environnement : quel est l'impact écologique ? / iStock.com - KangeStudio
Climatisation et environnement : quel est l'impact écologique ? / iStock.com - KangeStudio

Les étés en France deviennent difficilement supportables. La hausse des températures à cette période de l’année tend à s’aggraver à cause du réchauffement climatique. Face à cette chaleur étouffante, disposer d’un système de climatisation pour rafraîchir l’intérieur de la maison est parfois indispensable. Sans cette technologie, il serait difficile de survivre aux pics de température tout au long de la saison estivale. La climatisation est certes utile pour le confort humain, mais à quel prix ?

Les climatiseurs contribuent aux émissions de dioxyde de carbone (CO2), empirant ainsi le réchauffement climatique. Décryptage.

Un facteur du réchauffement urbain

Parmi les précautions prises pendant les épisodes de grosse chaleur, allumer le système de climatisation pour maintenir l’intérieur de la maison au frais est indispensable. Pour sûr, procéder ainsi permet de combattre la chaleur ambiante sans étouffer. Cependant, l’usage du climatiseur a un prix élevé qui se répercute sur l’écologie. Le principe de fonctionnement même du système est néfaste pour l’environnement. En effet, fonctionnant à la façon d’un frigo, la climatisation rafraîchit l’intérieur du logement qu’elle équipe en rejetant à l’extérieur de l’air chaud. Comme tout le monde utilise un climatiseur pendant les fortes chaleurs d’été, l’amas d'air chaud rejeté collectivement finit par créer des îlots urbains de chaleur. La température extérieure, qui est déjà assez élevée, augmente ainsi davantage et gagne entre 0,5°C à 2°C, une conséquence directe de l’usage massif de climatiseurs.

Un générateur de gaz à effet de serre

La climatisation participe activement à l’émission de dioxyde de carbone (CO2) et de gaz à effet de serre. Comment ? Des fluides frigorigènes et des gaz réfrigérants sont utilisés dans la conception des systèmes de climatisation. Ces substances finissent, d’une façon ou d’une autre, par s’échapper et sont libérées dans l’atmosphère. Pourtant, les fluides frigorigènes ont un pouvoir de réchauffement supérieur aux gaz à effet de serre. Leur émission en masse va ainsi engendrer une augmentation de la température qui, en retour, incitera davantage à l’utilisation de la climatisation. Il se crée alors un cercle vicieux écologique que l’industrie de la climatisation veut briser en privilégiant l’usage de gaz réfrigérants moins nocifs. En effet, l’accélération de la réduction des émissions de gaz dans tous les secteurs est l’une des solutions privilégiées par le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) pour combattre le réchauffement climatique.

Une technologie très vorace en énergie

La consommation énergétique d’un dispositif en dit long sur son rapport avec l’écologie, et le climatiseur est loin d’exceller, tant il est gourmand. Les climatiseurs font partie de la liste des équipements qui consomment le plus d’électricité à la maison. Les vagues de fortes chaleurs d’été n’arrangent rien. D’ailleurs, des pics de consommation électrique dommageables sont enregistrés par les centrales de production tout au long de la saison estivale. Pour couvrir cette hausse de la demande, les centrales doivent mettre les bouchées doubles. Pourtant, la production d’électricité est l’une des activités humaines les plus polluantes, pesant lourd dans la balance des émissions de gaz à effet de serre.

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