Il est d’usage, le lendemain du 30 mars de chaque année, de parler « poisson ». Chez Pratique, nous ne ferons pas exception, mais nous avons opté pour une approche sérieuse et professionnelle de ce sujet ichtyen, en vous renseignant sur le métier de sirène. Même si elle peut paraître a priori relever de la blague potache, la profession de sirène est en réalité une activité sérieuse, pour laquelle il existe même des écoles ! Plongeons ensemble dans le monde merveilleux des sirènes professionnelles….
Que souhaitiez-vous faire plus tard lorsque vous étiez enfant ? Certains souhaitent devenir gendarme, d’autres vétérinaire et certains, enfin, se rêvent en pompier. Mais parmi les grands classiques du rêve d’enfant, la Fée et la Sirène se disputent également une place en tête de liste. Pourtant, ces deux activités ne semblent pas relever de la profession, à moins de bénéficier d’aptitudes physiques particulières, proches du surnaturel ! Néanmoins, il existe des sirènes professionnelles, autodidactes ou dûment formées dans des écoles de sirènes. Voici ce qu’il faut savoir sur une carrière qui ne finira pas en queue de poisson !
Le mermaiding, une activité qui regroupe de plus en plus d’adeptes
On appelle mermaiding (de l’anglais mermaid qui signifie sirène) l’activité consistant à revêtir des habits de sirène et à onduler en milieu aqueux comme le ferait la créature susnommée, pour animer des spectacles aquatiques féériques, par exemple. L’activité a semble-t-il été créée par Hannah Fraser, une activiste écologiste australienne qui a opté pour le costume de sirène, tant pour des animations que pour sensibiliser le public à la nécessaire protection des mers. Une Française, Claire, a emboîté le pas à Hannah Fraser il y a plus de cinq ans, en devenant la première sirène hexagonale. Depuis, le concept a fait florès et des écoles ont ouvert en Floride, en Allemagne, en Espagne et aux Philippines…
Un métier qui se pratique en immersion
Le métier de sirène, précisons-le, n’est pas une activité de tout repos : il faut notamment nager en apnée de manière récurrente, au milieu de poissons, en mer comme en bassin. La sirène professionnelle peut en effet être « modèle », que ce soit pour des publicités, des clips, des films etc. ce qui implique l’évolution dans des milieux forts différents, parfois frais ! La compatibilité de la prétendante sirène avec les eaux chlorées ou salées de températures diverses est donc un critère à prendre en compte. Pour des raisons évidentes que chacun comprendra aisément, l’apprentie sirène doit également être à l’aise avec la nage « ondulatoire » puisqu’il est complexe de s’aider du battement de ses deux membres inférieurs !
Une profession plus accessible qu’on ne pense
Ca y est, c’est décidé : vous vous reconvertissez en sirène ! Vous êtes donc capable de descendre en apnée jusqu’à 20 m de profondeur, de garder les yeux ouverts dans l’eau tout en souriant… c’est une bonne base. Comme nous l’écrivions, il existe des formations de sirènes pour vous permettre de perfectionner votre technique, dont certaines dispensées par plusieurs écoles de sirènes en France… Ceci fait, il vous faudra vous fabriquer un costume réaliste ! Selon Claire, il en coûte de 1 000 à 2 000 euros mais cet investissement doit être répété, car les costumes s’usent vite dans l’eau.
Une dernière précision, enfin, pour répondre à ceux à qui la question brûle les lèvres : oui, il existe des hommes sirènes, les « mermen » ! Ils sont eux aussi les bienvenus dans la profession, du moment que l’aspect « glitter » associé à l’appendice caudal ne les effraie pas !